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Seules les proies s'enfuient
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sébastien Raizer
Paris : Gallimard, novembre 2019
368 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-07-278600-6
Coll. "Série noire"
Savoir appâter
Sullivan Carter est un journaliste, à présent bien connu des lecteurs de la "Série Noire". Dans cette nouvelle aventure, le protagoniste des romans de Neely Tucker doit aller au Capitole pour rendre compte de débats législatifs. Mais à peine est-il entré dans les bâtiments qu'il assiste à une suite de meurtres. Le coupable semble être un Amérindien du nom de Terry Running Waters. Coupable qui lui donne quelques informations avant de disparaitre, laissant un homme politique les deux yeux crevés. Quelques heures plus tard, Terry Running Waters contacte de nouveau Sullivan Carter : il a des révélations à faire. Mais Carter qui commence à enquêter repère des incohérences dans le scénario, et ces dernières s'intensifient lorsque le journaliste en remontant la piste familiale de Terry Running Waters découvre que celui-ci est mort été enterré depuis des années !
Seules les proies s'enfuient est un roman qui commence sur les chapeaux de roue, puis qui continue de façon plaisante et classique. Le journaliste enquête, et nous suivons pas à pas ses investigations. La fin réserve une très bonne surprise et le roman se déroule sans heurts, mais de manière extrêmement convaincante. Neely Tucker tient son intrigue et son fil narratif sur la distance, sait faire des pas de côté pour présenter et faire vivre de manière intéressante les personnages secondaires du roman. La fin renoue avec du bon suspense et de l'action pour terminer sur l'asphyxie du lecteur, comme dans une course de fond où l'on donne ses dernières forces dans la ligne droite finale. Un bon polar dans la plus pure tradition classique du genre et de la collection.
Citation
Progressant en crabe tout en surveillant les angles de tir, il gravit l'escalier le dos courbé. Deux autres détonations le stoppèrent. L'acoustique du bâtiment, la pierre et le marbre, les plafonds voûtés formaient une chambre d'écho.