La Marque du père

Elle est squelettique, pas plus de cinquante kilos. Ses cheveux sont attachés, austères. Elle est trop maquillée, elle porte même un trait d'eye-liner noir, épais. Et la robe la plus putassière que j'ai jamais vue. Elle sourit. Oui, un sourire narquois.
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Roman - Policier

La Marque du père

Enlèvement - Chantage - Domestique MAJ mercredi 10 juin 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Emelie Schepp
Pappas pojke - 2017
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Paris : HarperCollins France, mai 2020
432 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 979-10-339-0338-3
Coll. "HarperCollins Noir"

Le passé vous rattrape toujours

Voici donc le nouveau volet que consacre la Suédoise Emelie Schepp à ses personnages fétiches. Outre les policiers Henrik Levin et Mia Bolander, l'auteure s'attache plus particulièrement à la procureure Jana Berzelius. Cette dernière a eu particulièrement de la chance. Émigrée enfant, ses parents ont été tués et elle a été formée pour devenir une tueuse de haut vol. Mais elle a été sauvée par un juge qui l'a élevée et elle est devenue procureure. Elle a même noué une relation avec Per, un autre procureur, et tout va bien. Mais Danilo, qui a lui aussi été un enfant tueur a été arrêté et son procès est mené par... Per. Cependant ce même Danilo parvient à soudoyer une geôlière et à proposer un marché méphitique à Jana Berzelius : soit elle parvient à convaincre les autorités de remplacer Per, soit le dit Per risque de mourir. Jana ne sait comment se débrouiller entre son amour et le besoin de le sauver en le trahissant. Surtout que parmi les hommes contactés pour exercer des pressions sur elle, il y a un homme qui est lui en rapport avec une autre affaire dont elle doit s'occuper : l'enlèvement d'un enfant de six ans et la mort de sa mère durant le rapt. Henrik Levin et Mia Bolander sont chargés de l'enquête, difficile et complexe, en même temps qu'ils doivent gérer leurs propres problèmes affectifs.
Nous allons donc suivre en parallèle, dans un espace temporel rythmé par journée, les différents protagonistes de ce roman policier. Sam Witelle, le père de l'enfant kidnappé, a un comportement assez étrange : veut-il taire des informations pour se venger car il connait le ravisseur ? Est-il perturbé au plus haut point par la mort de sa femme ? Emelie Schepp sait construire une intrigue et son montage en alternance est minutieux. Même si le lecteur se doute de ce qui sera le final, le suspense tient bien la route. En revanche, les multiples inserts sur la vie privée des protagonistes, leurs tergiversations, leurs doutes, leurs vies amoureuses parfois complexes, sonnent souvent plus comme des sutures et des clins d'œil à une éventuelle série télévisée qu'à un sens aigu de la narration. Mais ce petit "défaut" n'empêche pas d'apprécier une lecture rythmée et agréable.

Citation

Elle ne voulait plus jamais entendre parler de lui. Ils partageaient tous deux le même passé sanglant, mais rien de plus et elle était prête à tout pour que cela demeure un secret.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 11 mai 2020
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