Contenu
Poche
Inédit
Tout public
284 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-37260-565-6
Coll. "Enquêtes en série : police"
Mortelles superstitions
Découverte macabre sur le site désert du lieu-dit de la Vallée des Saints, celle du cadavre d'un homme entièrement nu. Or il ne faut pas longtemps pour trouver deux autres cadavres proches du premier. Le commissaire Le Guen commence son enquête : les victimes sont mortes empoisonnées par un produit naturel et ont été congelées, ce qui veut dire que les cadavres ont été transportés sur place. Est-ce pour une messe satanique, comme le prétend un témoin ? Les enquêteurs vont se plonger dans l'histoire personnelle des victimes à l'itinéraire fort dissemblable. Pourtant, pas moyen de trouver de point commun entre les victimes. Et si tout ceci était né il y avait plus d'un siècle plus tôt, lorsque des bigotes tuèrent une jeune femme accusée de sorcellerie et que son enfant dut compter sur la générosité d'autres villageois pour survivre ? Sur la terre de l'ankou et des korrigans, les superstitions ne sont jamais bien loin...
Tout le monde ne peut se vanter d'atteindre le vingtième épisode d'une série policière... Échappant à l'écueil du roman "régionaliste", comme à peu près tous les auteurs de cet éditeur que l'on aime bien à k-libre, la vétéran Françoise Le Mer développe une intrigue "classique" en ce que, selon une tradition bien établie depuis Georges Simenon, la vérité est à trouver dans la réalité des personnages à travers de nombreux interrogatoires permettant de tirer un schéma d'ensemble. Le tout avec un léger aspect fantastique qui pourra faire tiquer les rationalistes, puisque voyante et magnétiseur sont de la partie ! De plus, ses enquêteurs sont loin d'être des héros attribués, et ont des capacités de déductions qui devraient ravir les amateurs. Enfin, la résolution, toujours ancrée dans ce fantastique né de superstitions ancestrales, sort un petit peu de quelques mobiles traditionnels. Une réussite qui, pour pinailler, fait juste regretter que le style n'ait parfois un peu plus de mordant.
Citation
Si les chevaux sont particulièrement sensibles à cet alcaloïde et qu'ils meurent cinq minutes après l'ingestion d'aiguilles d'ifs, chez l'homme, le processus mortifère est plus lent. Au bout d'une ou deux heures, il est pris de violentes crampes intestinales, de nausées, de vomissements et de diarrhées. Suivent des vertiges, des hallucinations, une chute brutale de tension, des troubles cardiaques, puis une mort subite suite à un arrêt du système cardiaque et respiratoire.