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Histoire secrète de la DGSE
Grand format
Inédit
Tout public
Visite guidée du Bureau
Depuis quelques années, dans l'imaginaire collectif, la DGSE c'est Le Bureau des Légendes, cette série hyperréaliste et extrêmement documentée créée par Éric Rochant. Mais, depuis qu'elle a succédé au SDECE, la DGSE c'est aussi l'affaire du Rainbow Warrior, des assassinats ciblés et quelques grenouillages moins reluisants. C'est surtout un service, protéiforme par nécessité, au service des "intérêts" de la France à l'étranger, qui pour remplir sa mission n'hésitera pas à contourner les lois en vigueur. Autant dire que depuis sa création en 1982, elle regorge d'histoires qui n'ont jusqu'à présent jamais été révélées.
Avec son Histoire secrète de la DGSE, Jean Guisnel, journaliste et essayiste spécialisé dans l'espionnage, lève ainsi un grand pan du voile entourant la DGSE. Du recrutement des agents à leur formation, de la panoplie des actions aux rapports du service avec les élus aux commandes, la plupart des aspects sont ici évoqués, sans mettre de côté les opérations manquées, quelques bavures embarrassantes, la menace présentée par leurs homologues russes et chinois, ou le changement d'échelle du service depuis les attentats du 11-Septembre (dont on peut à bon droit s'inquiéter). L'auteur nous conduit à travers une visite guidée du service, sans doute d'ailleurs un peu trop guidée. Car si son enquête offre le mérite de présenter le "vrai" Bureau des Légendes, au-delà des libertés scénaristiques prises avec la réalité, il se limite hélas souvent un peu à ça et n'aborde pas les sujets qui fâchent, ni le rôle omniprésent du service dans une société de la surveillance où les libertés élémentaires ne pèsent pas lourd. Utile pour se faire une idée de la situation de l'espionnage français, mais sans doute insuffisant pour avoir une vrai notion des enjeux actuels et futurs de la pratique.
Citation
Au sein des 'services spéciaux', formule se référant aux atouts spécifiques de la DGSE - clandestinité, illégalité, action extérieure- la part d'opacité de l'État demeure, tant bien que mal, adaptée aux contraintes du monde moderne. Paradoxalement, la dissimulation n'est plus vraiment de mise. Bien sûr, la DGSE ne révèle rien de ce qu'elle se trouve en mesure de cacher.