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Qui a tué le maire de Paris ?
Grand format
Inédit
Tout public
200 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-36371-323-0
Contributions aux futures élections parisiennes
Le maire de Paris est un "jeune quadra" qui prépare sa réélection en souriant aux électeurs, en flattant leurs instincts écologistes et en profitant de son charme pour s'offrir de jeunes groupies. Mais voilà qu'au sortir du lit d'une belle militante, il disparait sans que l'on puisse savoir s'il a été tué, enlevé, pour quel motif et par qui. La police est chargée de l'enquête et il faut fouiller dans les individus qui auraient pu déjà être arrêtés auparavant pour leur activisme contre l'édile. Les coupables potentiels sont nombreux et somme toute assez pittoresques. Un petit commerçant ruiné par la baisse des ventes consécutives à la transformation de sa rue en espace piéton ce qui a réduit le flux de sa clientèle. Un homme dont l'épouse a été tuée dans un accident parce qu'elle voulait appliquer la nouvelle politique cycliste du maire. Un écologiste qui trouvait que le maire multipliait quand même les agressions contre les espaces verts de la Capitale. Un homme d'affaires qui a loupé un contrat mirifique parce qu'il n'a pas pu arriver à temps à cause des embouteillages créés par le maire à cause de sa politqiue anti-voitures. Un mari trompé par les aventures érotiques du magistrat municipal. Le récit de Philippe Colin-Olivier ne suit pas à proprement parler les canons du genre, car le coupable sera découvert dans les derniers chapitres alors qu'il n'apparaissait pas avant, mais l'essentiel du roman n'est pas là. Il réside dans la description amusée, cynique, réjouissante d'un homme politique et de ses défauts, d'une politique à vue qui ne peut contenter personne et fait des malheureux par pur opportunisme. Les lecteurs parisiens découvriront dans les motivations d'un assassin possible des réflexions qu'ils ont sans doute entendu dans le métro, dans un bar ou à l'occasion d'une "discussion" avec un chauffeur de taxi, voire avec eux-mêmes. Les Provinciaux souriront également tant la mauvaise foi ou la mauvaise image du monde politique est relativement répandue dans nos contrées, pour faire de ce titre un roman peu policier, mais qui peut au moins apaiser quelques rares crispations avec nos gouvernants.
Citation
Ma puce, quand les politiques parlent de transparence, c'est dans l'idée de t'aveugler.