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La Seconde vie de Rachel Baker
Grand format
Inédit
Tout public
Meurtre pour rédemption
Rachel Baker est une jeune femme comme les autres travaillant comme serveuse dans un "diner" ordinaire au fin fond de l'Alabama. Jusqu'au jour où l'impensable se produit : des hommes en armes font irruption dans l'établissement pour, selon une habitude bien américaine, tirer dans le tas. Pourquoi, au milieu de ce carnage, épargnent-ils alors la serveuse ? Mystère... Grâce au témoignage de Rachel, le chef des tueurs, Sam Forrest, est arrêté. Il s'agit d'un suprématiste blanc particulièrement immonde, drogué amateur d'ultra-violence, raciste (bien entendu) et misogyne. Alors Rachel commet l'impensable : elle achète un revolver et le jour du procès, abat le coupable. Seul moyen de trouver la paix ? En cavale, poursuivie par Nick Follers, l'inspecteur chargé de l'affaire, Rachel lui échappe de justesse, mais a un accident de voiture. La voilà clouée sur un fauteuil roulant et envoyée en prison pour femmes. Pourtant, cela n'empêche pas la passion de naître entre elle et l'inspecteur, qui vient la voir régulièrement. Mais un jour, envoyé en mission d'infiltration, Nick disparaît sans laisser de traces. Et il semblerait que les jambes de Rachel décident de la porter à nouveau... Qu'est-ce qui est le plus effrayant, la prison ou le dehors ?
Voilà donc un premier roman qui s'avère plus un mélodrame criminel autour d'une de ces affaires a priori banales qui font un "son" de quelques secondes dans les médias. Un mélange qui évoque fortement Karine Giébel, même si on est loin de la littérature à l'estomac et de la thématique du traumatisant Meurtre pour rédemption... Évitant les clichés de l'Amérique de carte postale habituels — on voit mal comment l'histoire eût pu se dérouler ailleurs qu'au pays des gros flingues partout – , Lucie Brémeault n'évite ceux du roman carcéral que par le soin évident apporté à ses personnages. En fait, le roman développe ses charmes progressivement, comme si l'auteure avait appris à écrire en cours de route, pour finir sur des tons plus mélancoliques qui lui réussissent plutôt bien. Rien de révolutionnaire, mais on attend de voir ce que l'auteure nous réserve par la suite...
Citation
Une cellule à la prison de Mork, c'était un peu comme avoir la plus belle suite au Hilton. Régulièrement inspectée, la prison possédait un cabinet médical ouvert six jours par semaine, plusieurs psychologues y exerçaient de façon bénévole, un service religieux accueillait les bigots tous les matins, et des médecins spécialistes vous accompagnaient dans l'arrêt de la drogue, du sexe et de l'alcool. L'avocat de Rachel lui avait vendu Mork (une prison de niveau III) comme une véritable retraite spirituelle.