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Roman - Policier

Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie

Politique - Huis-clos - Poison MAJ lundi 20 juillet 2020

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14,9 €

Rhys Bowen
Royal Blood - 2010
Traduit de l'anglais par Blandine Longre
Paris : Robert Laffont, juillet 2020
344 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-221-24262-9
Coll. "La Bête noire"

Le vampire était presque parfait

Londres, 1932. Dans le froid de novembre et dans les brumes de l'hiver londonien, Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie, fille du duc d'Atholt et Rannoch – Georgie pour les intimes –, s'ennuie. Heureusement que son cher Darcy O'Mara revient d'une de ses mystérieuses missions aux quatre coins du monde, même si cela créé un nouveau conflit avec son frère Binky et son épouse Fig, qui lui prêtent la maison qu'elle habite. Car Georgie a reçu une éducation de Lady, la destinant à une chose et une seule : le mariage. Et être de sang royal, même dilué, n'aide guère à trouver un emploi... C'est alors que, selon son habitude, la reine elle-même la convoque pour la charger d'une mission : représenter la famille royale anglaise au mariage de la princesse de Roumanie et du prince de Bulgarie, mariage qui aura lieu au château de Bran, en Transylvanie. Il lui faut d'abord s'acquitter la tâche de se trouver une femme de chambre, même si celle-ci est parfaitement incompétente. La cérémonie est l'occasion de retrouver d'anciennes connaissances... et Darcy, qui s'invite à la fête ! Mais alors que le château est isolé par les neiges, les événements étranges se multiplient : Georgie croit voir une silhouette escalader les murs du château, puis un inconnu s'introduit dans ses quartiers, inconnu dont le portrait orne le mur de la chambre ! Des vampires hanteraient-ils le château ? Puis lors d'un dîner, un convive, le maréchal Pirin, tombe raide. Il apparaît vite qu'il a été empoisonné. Or l'annonce d'un tel crime pourrait provoquer une guerre. Darcy est chargé de dissimuler ce qui est arrivé à cette vieille baderne. Mais est-ce vraiment lui que visait l'assassin ?
Une série au charme British qui lorgne plus du côté d'Agatha Christie mâtiné de Rouletabille sous ces titres de bandes dessinées (auquel les romans et leur narratrice font penser). Pas de doute, l'atmosphère de l'entre-deux-guerres, période de bouleversements sociétaux où les mœurs évoluaient à vitesse grand V, est bien rendue, son héroïne est loin d'être une oie blanche (elle passe une partie du roman à tenter de mettre son Darcy dans son lit, Lady ou pas !) et ses préoccupations, elle qui est coincée entre deux époques sans vraiment s'en rendre compte, sont compréhensibles. Que du bon donc ? Pas vraiment, car que de longueurs pour en arriver là ! Tout un développement interminable est consacré à quelque chose d'aussi passionnant que chercher une femme de chambre (une Bécassine idiote manifestement appelée à devenir un personnage récurrent), on se perd dans un défilé de personnages secondaires avec d'innombrables dialogues-Ikéa (uniquement là pour meubler...) et l'aspect policier, lorsqu'il daigne intervenir, relève du cliché (y compris l'assassin tuant la mauvaise cible et le lieu isolé par une chute de neige - ce qui d'ailleurs n'a que peu d'incidences sur l'intrigue). Notre héroïne n'est même pas à l'origine de la résolution et, pire encore, après une conclusion précipitée, il est posé qu'on ne saura jamais ce qui s'est vraiment passé ! Une privauté que dame Agatha n'aurait jamais eue avec ses lecteurs... Il ne s'agit pourtant pas de viser le public de séries télévisées habitué à se laisser malmener, l'ensemble est trop bien écrit pour ça, mais on a l'impression qu'en dépit de son talent, l'auteure ne s'est pas foulée... Heureusement, comme on le verra, ce n'est qu'un trou d'inspiration passager. La série en est actuellement à son treizième (!) tome...

Citation

J'en étais venue à penser qu'il existait, dans chaque pays, un policier particulièrement détestable ; et voilà que ma théorie se confirmait.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 20 juillet 2020
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