Contenu
La Vengeance des poules
Poche
Inédit
Tout public
278 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 979-10-353-0485-0
Coll. "Le Geste noir", 134
Élevage mortel
Dans un petit village de la campagne deux-sevriennes, la mairie est alertée par une odeur méphitique provenant de l'élevage industriel de poulets installé sur le territoire de la commune. Pire encore que d'habitude en cet été caniculaire l'odeur provient en réalité du propriétaire de l'élevage, assassiné dans son poulailler. Dans cette petite communauté déjà déchirée par l'installation de l'exploitation, le meurtre va réveiller quelques anciennes rancunes. Conflit familial ayant mal tourné ? Vues divergentes sur l'élevage ? Banal fait divers ? L'atypique gendarmette chargée de l'affaire aura fort à faire pour ramener la sérénité au village.
Spécialisées dans l'édition de polars "régionaux", les éditions Geste balisent régulièrement le Poitou de romans tirant parti de leur cadre géographique. Pour son premier roman, Brigitte Soury-Bernard s'attaque au thème, si clivant dans nos campagnes, des élevages industriels. Là où leurs défenseurs y voient une source de développement économique, leurs adversaires fustigent les dégâts causés à l'environnement et le traitement des animaux qui y sont parqués. Hélas, elle ne fait pratiquement rien de ce point de départ prometteur, la faute en incombant principalement à un style aussi attrayant que celui d'une dépêche dans la presse locale ou à un compte rendu de conseil municipal. À aucun moment l'auteure ne parvient à nous faire ressentir la canicule de l'été 2015, pourtant si importante dans le roman, ni l'ambiance confinée de l'élevage. À aucun moment non plus elle ne parvient à nous intéresser au sort de ses personnages, dénués de toute caractérisation. À partir du même matériau, d'autres auraient sans doute pu signer un polar poisseux, âpre, nourri de toutes les rancœurs qui gangrènent les petits villages, mais Brigitte Soury-Bernard rate le coche et signe un premier roman sans âme ni élan.
Citation
Comment ce pauvre garçon avait-il pu finir ainsi ? Il n'aurait su dire pourquoi, c'étaient pourtant les poules et leur triste sort qui s'imposaient à son esprit. Il en avait honte