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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (Canada) par Renaud Morin
Paris : Belfond, mars 2020
474 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-8203-7
Coll. "Noir"
Chute promise
La ville de Promise Falls se remet à peine de la tentative d'empoisonnement des eaux du réservoir lorsqu'un homme entre au commissariat local. Il n'a aucun souvenir des quarante-huit heures précédentes et marmonne sur un enlèvement extraterrestre, évoquant des douleurs et démangeaisons dans son dos. L'inspecteur Duckworth trouve plus intéressant : on lui a tatoué grossièrement sur le dos "Je suis le taré qui a tué Sean". Or l'homme, identifié comme Brian Gaffney, travaillant dans une entreprise de nettoyage de voitures, ne connaît personne du nom de Sean... Les derniers souvenirs de la victime sont d'être sorti d'un bar, le Knights. Duckworth va également enquêter du côté des salons de tatouage. De son côté, le détective privé Cal Weaver est appelé par Madeline Plimpton, une habitante de Promise Falls de vieille souche. Elle veut l'embaucher pour assurer la protection de son petit-neveu Jeremy Pilford. Conduisant la Porsche d'une connaissance en état d'ivresse, il a tué Sian MacFadden, une jeune fille du coin. Il n'a pas nié, même s'il n'avait aucun souvenir de l'accident. L'affaire a fait des gorges chaudes : l'avocat a en effet invoqué l'immaturité du jeune homme couvé par sa mère pour demander l'irresponsabilité et lui éviter la prison. Depuis, Jeremy et la famille entière ne cessent de recevoir des menaces. Weaver accepte à contrecœur, mais a des doutes en constatant que le jeune homme est incapable de conduire une voiture à boîte manuelle, comme la Porsche de l'accident. Est-il possible qu'il soit victime d'un coup monté ?
Le Canadien Linwood Barclay est capable du meilleur comme du pire, comme le prouve sa série consacrée à Zack Walker. Apparemment, la prétendue trilogie de Promise falls n'était pas destinée à s'arrêter, et on retrouve ici les personnages déjà présentés. Le point de départ est plutôt intrigant... mais il semblerait que l'auteur ne sache pas trop quoi en faire. On s'oriente donc vers une sorte de soap opera tournant autour du thème central où les personnages ne cessent de se multiplier avec un nombre impressionnant de scènes-Ikéa (ne servant qu'à meubler), comme six pages passionnantes sur le maniement d'une boîte de vitesse... Le tout pour cacher que vu la simplicité de l'intrigue, le roman aurait pu être amputé de moitié ! De plus, l'ensemble repose sur un "méchant" qui perd toute crédibilité à force de faire erreur après erreur, et aux motivations légères. On adresse cependant nos plus sincères félicitations au rédacteur de la quatrième de couverture pour avoir défloré une des rares surprises de l'intrigue... Il est à noter également que le roman aurait pu s'appeler Les Joyeux bûcherons de la Forêt-noire vu que le titre anglais comme français n'a pas grand rapport avec l'histoire. Attendons l'année prochaine pour voir la teneur du cru du nouveau roman de Linwood Barclay.
Citation
Gaffney ressemblait à un enfant de quatre ans essayant de comprendre une conférence de Stephen Hawkins.