Swag

En échec dans la vie religieuse, à l'armée, dans son projet de mariage, dans ses emplois, ayant échappé à la mort comme par miracle à plusieurs reprises, Vacher se raccroche aux idées anarchiques et à cette providence qui semble le protéger lorsqu'il se retrouve dans une situation de danger mortel ou qu'il rencontre des gendarmes qui sont à sa recherche, porteurs de son signalement, et ne le reconnaissent pas (pièce 604).
Marc Renneville - Vacher l'éventreur : archives d'un tueur en série
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Noir

Swag

Braquage/Cambriolage - Arnaque - Urbain MAJ vendredi 27 novembre 2020

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 18 €

Elmore Leonard
Swag - 1976
Préface de Laurent Chalumeau
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Élie Robert-Nicoud
Paris : Rivages, novembre 2020
350 p. ; 20 x 12 cm
ISBN 978-2-7436-5153-4
Coll. "Noir"

Braquer avec coolitude

Frank Ryan vivote comme vendeur de voitures d'occasion à Detroit, la ville fétiche du romancier Elmore Leonard. Un jour, il voit passer sous ses yeux un voleur qui vient de lui subtiliser une voiture et qui disparait. Il le dénonce à la police. Plus tard, il retrouve au tribunal Ernest Stickley mais déclare qu'il ne le reconnait pas. Ce dernier à peine libéré, Frank Ryan l'accoste et lui propose une association, basée sur une série de règles qui devrait les protéger d'une arrestation. Les deux associés commencent donc par braquer des petits commerces, et la belle vie débute. Ils prennent un appartement dans une jolie résidence où se promènent de bien belles femmes. Mais Frank Ryan commence à rêver, imagine des coups fumants. Pour ce faire, il faudrait s'associer avec d'autres complices, et finalement trahir ses propres règles.
Voici donc la réédition de Plus gros le ventre qui s'inscrit comme les autres dans une requalification de l'œuvre d'Elmore Leonard, et qui avait été publiée dans différentes collections. Ce roman est sans doute, comme le présente Laurent Chalumeau, par ailleurs auteur d'une biographie d'Elmore Leonard, un bon moment de l'auteur. C'est en tout cas le moment où les choses se précisent : goût des dialogues, récit policier au niveau de petits truands qui essaient de fabriquer leur vie en restant à la fois normaux, foutraques et cool. On note la présence de "seconds couteaux" dessinés en quelques lignes (ici, un gangster noir, une femme voisine des truands, un policier qui cherche à les coincer), une intrigue qui joue sur le registre noir tout en pointant des petites touches ironiques et drôles, comme si on ne pouvait pas toujours peindre de couleur sombre, mais offrir quelques bouffées claires, quelques coups de soleil, quelques plages de détente, au milieu d'une série de braquages racontée comme on décrirait un acte quotidien et normal (notamment une scène étonnante au milieu du livre où les deux complices boivent un verre dans un bar et regardent un homme arriver et se préparer à braquer le bar !!), où la légalité et l'illégalité sont sans frontières stables, avec un flou les séparant autant qu'il sert de joint. Les amateurs retrouveront donc un Elmore Leonard qu'ils connaissent et apprécient, dans un roman qui lui ressemble et s'inscrit dans la veine habituelle. Les autres pourront trouver un texte particulier, qui montre bien l'atmosphère et la force de cet auteur incontournable.

NdR - Ce roman est initialement paru sous le titre Plus gros le ventre.

Citation

Le coup du billet de cent dollars marchait presque à chaque fois. Ils y avaient pensé après leur expérience malheureuse avec l'Arménien, et ça leur évitait de lancer tout un tas de menaces et d'agiter leurs flingues dans tous les sens.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 27 novembre 2020
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page