Contenu
Diamants de sang
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Antoine Guillemain
Paris : Archipel, janvier 2021
23 x 14 cm
ISBN 978-2-8098-4039-1
Série rouge
Une soirée de gala au Carlton pour l'avant-première d'un film vire au drame : au moment où l'actrice Elena Travers monte dans sa limousine, deux malfrats tentent de voler son collier d'émeraudes et de diamants, laissant derrière eux son cadavre. C'est une affaire pour le NYPD Red, l'unité de la police new-yorkaise consacrée aux crimes touchant la haute société avec ses deux cracks Zach Jordan et Kylie MacDonald. Le collier, d'une valeur inestimable, était la création des joailliers excentriques Max et Leo Bassett. En fait, Leo aurait dû se trouver dans la limousine s'il n'avait taché son costume ! D'après les premiers éléments, le coup fatal est parti accidentellement alors que le garde du corps de la star faisait du zèle. Les voleurs sont deux demi-sels minables, Teddy Ryder et Raymond Davis, vite repérés alors qu'ils cherchent sans grande subtilité un fourgue dans les bars de la ville. Mais lorsqu'ils investissent la chambre où les deux truands se sont réfugiés, ils trouvent Davis avec une balle dans la tête et Teddy sans doute en cavale... Celui-ci s'est réfugié chez sa mère excentrique. C'est alors que la maire exige du duo qu'ils enquêtent également sur le vol de matériels coûteux dans divers hôpitaux de la ville. Et les deux super-flics doivent aussi composer avec leurs problèmes personnels : son métier interfère avec la vie de couple de Zach, et Kylie tente toujours de réhabiliter son mari, tombé dans l'enfer de la drogue. Sauf qu'il a disparu...
Répétons-le, les produits de l'usine Patterson (car on a plus affaire à une marque qu'à un auteur — même si celui-ci s'est plié de bonne grâce au rituel de l'interview pour k-libre, ne l'oublions pas) ne peuvent se comparer qu'aux autres produits Patterson. Dans cette optique, les "NYPD Red" sont certainement ce qu'il a fait de mieux avec certains de la série des "Private". On sait dans quoi on s'engage, on n'y cherche pas de psychologie ou d'effets littéraires — quoique Marshall Karp soit un meilleur styliste que bien des tâcherons de l'écurie avec son style au scalpel non dépourvu d'humour — et cette fois, il est à peu près explicite que James Patterson, à la façon d'un producteur de série, s'est contenté de créer le principe de base, mais on n'y voit pas cette espèce de rythme tout en effets-chocs cachant des intrigues minimalistes. Il se passe bien des choses dans ce roman dont certaines scènes font penser au Ed McBain de la grande époque. Pour filer la métaphore filmique, disons qu'on est passés de Michael Bay à Michael Mann, et on y perd guère au change. Certes, le public visé est avant tout celui de séries télévisées qui ne connaît le genre que par la lucarne, mais le polareux pur et dur (dont vous êtes, si vous êtes là) curieux peut tenter l'aventure au hasard d'un voyage en train. Et puisque comme chacun le sait, les lecteurs de k-libre sont mieux informés que le reste du monde, on peut dire que la suite (on en est au tome 6) restera à la hauteur...
Citation
Gerri Gompers était une grand-mère juive qui ne faisait pas de chichis et n'aimait pas les chochottes. Elle servait à ses clients des petits plarts maison accompagnés de quelques préceptes sages mais incisifs destinés à leur transmettre les ingrédients d'une relation réussie.