Le Corps et l'âme

C'est une grue qui a de l'instruction et de l'éducation, et ça c'est les pires de toutes... Même les filles ne sont pas en sécurité quand elle est dans les parages.
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Roman - Noir

Le Corps et l'âme

Social - Tueur en série - Artistique MAJ mercredi 27 janvier 2021

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

John Harvey
Body and Soul - 2018
Traduit de l'anglais par Fabienne Duvigneau
Paris : Rivages, janvier 2021
284 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-5177-0
Coll. "Noir"

Le bout du chemin

Frank Elder a fait partie des forces de police. Il y a sept ans, il a sauvé in extremis sa fille qui avait été enlevée par un tueur en série. Depuis, il regarde sa fille, fragile, tenter de se reconstruire. Il est parti en Cornouailles où il vit entre ses démons, ses alcools, une chanteuse de jazz et son expertise auprès des forces de police locale. Mais un jour, sa fille vient le voir. Elle ne dit pas grand-chose, mais elle s'est automutilée. Elle reprend sa vie mais tout semble très dur. Elder comprend qu'il y a quelque chose en lien avec son nouveau métier : elle est devenue modèle pour un peintre. Ce peintre s'avère être est un pervers et même s'il ne l'a pas agressée, il a utilisé ses "aventures" pour créer des toiles dérangeantes. Elder s'en rend compte lors du vernissage. Quelques jours plus tard, on découvre le corps du peintre battu à mort chez lui. Elder décide d'enquêter pour protéger sa fille. En même temps, on annonce que le tueur en série vient de s'évader...
Nouveau et dernier volet d'une série consacré à Frank Elder, Le Corps et l'âme, tend de plus en plus vers l'épure : des airs de jazz, des discussions où brillent de mille feux plus que la passion, des amours sincères entre les êtres, des émotions et des liens indéfectibles, des crimes certes sanglants mais laissés en arrière-plan, sans toute la description aiguisée des médecins légistes. On a des personnages qui réfléchissent, qui essaient de vivre en laissant de côté la violence, qui se surveillent de loin pour apaiser les démons de chacun, en taquinant facilement la bouteille, et qui sont parfois prêts à se bagarrer pour une cause qu'ils estiment justes, mais en voulant en même temps se préserver, conserver cette dose d'humanité qui permet d'avancer dans la vie. Le récit de John Harvey propose donc quelques scènes fortes de violence, de bagarres, mais au sein d'une intrigue plus nonchalante, où l'on s'arrête pour boire tranquillement pour assister à un concert, pour regarder la mer. Et cette façon d'écrire, de décrire, touche en plein cœur une histoire noire à facettes, vue sans volonté glauque, comme apaisée, maitrisée par un grand auteur qui n'a pas même plus besoin de grands effets de manche pour atteindre le cœur et le cerveau de ses lecteurs jusqu'à un final éblouissant.

Citation

Depuis, il y avait eu des coups de fil, surtout ceux qu'il passait, lui, emplis de silences prolongés, de réponses laconiques, de soupirs laborieux.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 27 janvier 2021
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