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Grand format
Inédit
Tout public
318 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-265-15462-9
Coll. "Fleuve noir. Thriller"
Aéromeurtre
Les policières Lola Rivière et Zoé Dechaume, de la brigade antiterroriste, sont à l'aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle pour interpeller un suspect libanais transportant des pièces d'or du soi-disant califat islamique lorsqu'un autre drame se déroule. Non loin du Terminal 4 en cours de construction, des voitures ont brûlé. Elles s'avèrent être des véhicules de location appartenant à un concessionnaire de Sarcelles. Mais dans le coffre de l'une d'entre elles se trouve un cadavre carbonisé... Voilà une affaire qui n'a rien à voir avec le terrorisme, mais que nos policières tiennent à conserver, puisqu'elles étaient les premières sur les lieux du crime supposé. Une carte de crédit retrouvée sur les lieux donne l'identité d'une Canadienne du nom de Savannah Schneider, sauf que celle-ci est bien vivante et rentrée au Canada... Il s'agit d'une arnaque classique : son chauffeur de VTC a subtilisé la carte de la Canadienne en lui donnant à la place celle d'un mannequin russe avant de vider son compte en banque. Entre-temps, un certain Mehdi Chérifi, travaillant à Roissy, signale la disparition de sa sœur Sabrina, informaticienne de son état. A-t-elle été victime du chauffeur de taxi clandestin ? Ou alors le mobile est-il à chercher dans un dossier explosif pour le transport aérien qu'elle devait remettre ?
Des policiers, une enquête : la série d'Hervé Jourdain revient aux sources même du genre. Et il le fait plutôt bien, rappelant l'œuvre de cet autre policier qu'est Jean-Marc Souvira, montrant la minutie nécessaire pour débrouiller une enquête passablement complexe (même si comme toujours la solution est plus simple que ce qui l'a précédé), si au fait des procédures légales qu'on frôle le "procedural", ce roman de procédure policière – en moins austère. Car l'action est ici soutenue, quoique sans grande scène spectaculaire, où l'intrigue progresse beaucoup par dialogues (sans tomber dans la série télévisée prémâchée) soutenus par un style direct et sans fioritures. Et s'il n'y a pas de véritable grande scène finale, c'est pour coller à ce souci de réalisme, d'autant que sans déflorer, on rejoint aussi le polar de dénonciation soulevant quelques réalités qui fâchent. Rien qui révolutionnera le genre (mais l'auteur n'a manifestement pas cette prétention), mais assurément du bel ouvrage.
Citation
Elle se fout et des responsabilités et du salaire qui les accompagne. Un crime, une enquête, des suspects, un mis en cause, et la société nettoyée des nuisibles. Voilà ce pour quoi elle est faite.