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Ombres et lumières sur la Ville
L'inspecteur Donnelli a vu l'un de ses coéquipiers tué alors qu'il était censé le protéger, puis quinze ans plus tard c'est un autre de ses coéquipiers qui est abattu. Depuis, son fantôme passe son temps à hanter le flic, y compris (surtout ?) lorsqu'il couche avec la veuve de ce dernier, ce qui le perturbe un peu (on peut le comprendre). Puis c'est au tour de son ex-femme d'être abattue en pleine rue. Or, le médecin légiste découvre que les balles retirées du corps de l'ex-femme proviennent de la même arme que celle qui a tué son dernier équipier... Quelqu'un lui en voudrait-il ? Qui et pourquoi ? En même temps, il est chargé d'une enquête difficile car une enfant a été découverte, brûlée et abandonnée dans une voiture destinée à la casse (de fait, un chien de garde a mordu celui qui apportait le cadavre le poussant à laisser sa victime). Peu à peu, le policier parvient à reconstituer l'histoire : la jeune fille avait été enlevée des années plus tôt en Europe, et vendue à un couple en mal d'adoption. Et derrière ce meurtre se cache une affreuse famille de la mafia de l'Est. Entre le tueur qui veut sa peau, des agents du FBI et des services anglais qui veulent liquider le réseau de voleurs d'enfants, Donnelli, entre deux boissons et deux apparitions de fantômes, a fort à faire avec sa nouvelle coéquipière plus coriace, et des truands de l'Est tous plus méchants et vicieux les uns que les autres.
Avec ce nouveau roman, Roy Braverman continue sa trajectoire américaine. Après les grands espaces glacés et les tueurs en série, c'est au tour de New York d'être sondée. Entre quelques moments poétiques (le policier va sur les toits pour regarder un coucher de soleil dans l'alignement des immeubles, dans une atmosphère proche de celle des grandes visions cosmiques de Stonehenge), des moments drôles (comment coucher avec une femme alors que son mari mort commente les actions assis sur l'armoire de la chambre à coucher ?) et une intrigue qui reprend à satiété les thèmes du noir - policier obsédé, tueur qui se venge, grande ville sans âme, solidarité née des moments rudes. Le tout est manié à la sauce Braverman qui fonce sans se soucier de bienséance, accumule les corps et les scènes violentes, les scènes pour le plaisir d'écrire et de faire des clins d'œil aux romans qu'il aime. Ceux qui l'apprécient pour toutes ces raisons retrouveront ici un auteur toujours en grande forme, dans sa version "classique" et décalée.
Citation
Donnelli soupire. Dans la lumière crue des projecteurs, le corps nu de la gamine gît parmi les ferrailles. Ventre et jambes déchiquetés par des crocs. Mains et visage brûlés jusqu'à l'os. Au chalumeau probablement.