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Inédit
Tout public
Des morts sans temps mort
Le commandant Farel est le chef d'une unité de police à Lyon. Il aime l'action, est prêt à payer de sa personne, et mène ses enquêtes de façon militaire lorsque le besoin s'en fait sentir. Et aujourd'hui, le besoin s'en fait sentir. Pourtant dans le roman d'André Blanc tout avait commencé à "l'ancienne" avec Joseph Kaiser un industriel lyonnais, d'origine manouche, qui va recevoir la légion d'honneur remise par son "ami", un ministre influent. Mais l'émotion est trop forte et il meurt d'une crise cardiaque. Le médecin vérifie et découvre qu'un petit malin a piraté le pacemaker du défunt le condamnant ainsi à mort. Qui peut être coupable ? Tandis que les héritiers se regardent d'un mauvais l'œil, d'autres manouches entrent en jeu. Le vieil industriel cachait bien des secrets. Pourquoi a-t-on détourné ses wagons de ferraille ? Et pourquoi a-t-on liquidé son bras droit justement dans un wagon auquel on a mis le feu ? Alors que Farel enquête, il reçoit des signaux d'un ancien compagnon d'arme en Afrique. Ce dernier a gagné les cellules secrètes de l'Intérieur et il surveille certains des protagonistes du drame. Il a particulièrement en ligne de mire le ministre qui prévoit un séisme de grande ampleur dont lui et son groupe politique, charnière obligatoire de tout gouvernement, profiterait. Quel est le lien entre des trafics d'or de Joseph Kaiser et de son fils, et des attentats terroristes qui pourraient causer de grands dégâts dans tout le sud-est de la France ?
Voilà, juste un petit condensé du début du roman d'André Blanc qui nous entraine tambour battant entre mafia manouche, gangsters de l'Est, policiers incorruptibles qui se font attaquer au camion de travaux publics, explosions et tirs en cascade. Mais toute cette violence n'est pas gratuite. Elle est le fruit logique d'un enchaînement criminel où "petites affaires" mafieuses se conjuguent avec des réseaux qui entendent renverser l'ordre ou du moins, tenter un "coup d'État" discret. Gadjo Farel est un roman trépidant, fort et âpre, construit comme ses personnages sur une intrigue solide et charpentée, n'hésitant pas à décrire l'horreur ou la tragédie. Le personnage central de Farel est dessiné avec soin, mais une grande attention est accordée, à travers des chapitres les concernant, aux autres personnages qui ne sont pas que des faire-valoir mais acquièrent une présence forte au sein d'un bon ouvrage.
Citation
Le ministre se redressa à grand-peine et à genoux tenta de se défaire de ces mains qui ne le lâchaient plus. Un pompier de service, radio à l'oreille, traversa la foule, faisant signe à deux policiers d'écarter ces spectateurs sans pudeur, voyeurs morbides qui regardaient mourir un homme.