Contenu
Poche
Inédit
Tout public
444 p. ; 17 x 12 cm
ISBN 979-10-310-1069-4
Coll. "Crimes et châtiments"
Dans la toile
Galeriste à Jersey et grande amatrice d'art, Karen vit paisiblement avec son fils Viktor et son mari Alexander, avocat de son état. Mais les choses changent lorsque son beau-père lui offre un tableau qu'elle trouve déjà installé à son mur. Un tableau représentant une tour au bord de la mer, sombre, désolée et même inquiétante. À partir de ce jour, son quotidien bien ordonné commence à déraper par mille et un détails. Pire encore, elle découvre qu'on s'introduit chez eux, d'abord pour voler les dessins de Viktor. De plus, le tableau semble se modifier de lui-même, devenant encore plus menaçant. Une caméra vidéo posée non loin du tableau enregistre effectivement une silhouette indistincte, alors que la maison est bouclée à double tour. Quelqu'un peut-il vraiment sortir de la toile ? Lorsque Viktor disparaît sans laisser de traces, elle est persuadée que le tableau est la clé et tente de retrouver son auteur. Elle retrace un certain Charles de Grouville, un contemporain de Blake et Turner à l'existence sordide qui brûla une bonne partie de son œuvre et mourut persuadé que Turner lui avait tout piqué pour connaître le succès. Un voyage à Londres pour rencontrer le directeur d'un musée d'art lui apprend que la tour du tableau avait un modèle. Karen y retrouvera-t-elle Viktor ? Ou une réalité plus incroyable encore ?
D'un suspense domestique, où la vie d'un couple de la classe moyenne supérieure est menacée par une source extérieure, on ne s'attend pas à de grandes orgues, et bien des pages sont consacrées à poser le décor par des petits détails du quotidien. Donc, si ce genre vous rebute, inutile d'aller plus loin. Pour les autres, ce qui pourrait tourner au pensum est rendu intéressant par le métier de l'auteure, très prolifique en jeunesse, même si on aurait volontiers procédé à de petites coupes. Il faut par contre préciser que la conclusion honnête, puisque le lecteur dispose des éléments nécessaires, verse dans le fantastique — mais résout au passage ce qui, sans trop déflorer, pourrait sembler être une invraisemblance au premier abord, et s'avère logique une fois tout déballé. On regrettera aussi que cette conclusion vire un brin dans le mélodrame et on dynamiserait un chouia le style, mais vu le nombre de romans, souvent anglo-saxons, qui encombrent ce magnifique sous-genre, on peut dire que le pari d'Élodie Tirel est gagné !
Citation
Blonde, svelte et vive, Karen affichait une grâce naturelle et une joie de vivre constante. Lorsqu'elle souriait, ses yeux noisette se remplissaient d'or et illuminaient ceux qu'elle regardait.