Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit du danois par Catherine Renaud
Paris : Fleuve, janvier 2021
414 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-265-15501-5
Coll. "Fleuve noir. Thriller"
Copenhague (pas si) noir
Dans un immeuble du centre de Copenhague, un retraité tombe par hasard sur le cadavre d'une locataire, Julie Stender, jeune femme d'à peine vingt ans. Or son corps a été tailladé avant le décès et un symbole enfantin gravé sur son visage. Les enquêteurs Jeppe Korner et Anette Werner commencent leur enquête auprès d'Esther de Laurenti, la propriétaire de l'immeuble, permettant d'identifier la victime. Il s'avère que cette logeuse sans histoire avait commencé la rédaction d'un roman policier mis en ligne où elle décrivait un meurtre exactement semblable à celui de Julie... L'enquête s'oriente sur Caroline Boutrup, la colocataire de la morte, et ses parents, Christian et Ula Stender, à la conduite étrange.Et il y a aussi ce mystérieux amant dont Julie ne parlait que sous le nom d'emprunt de M. Mox... Esther les oriente également sur un visiteur fréquent de l'immeuble, à savoir Kristoffer Suk Gravgaard, son professeur de chant, qui connaissait bien Julie. Et qui est assassiné à son tour...
Voilà un premier roman qui situe d'office le lecteur en terrain familier : meurtre, enquête à la marabout d'ficelle, témoin. Certes, c'est la base du genre, mais on a l'impression que celui-ci n'a pas évolué depuis quarante ans ! Si les inspecteurs sont plutôt bien dessinés, on sent que les personnages secondaires n'ont pas bénéficié du même soin... Curieusement, en dépit du thème, il n'y a jamais ni suspense ni tension au cours de cette enquête bien délayée (sans tomber dans le néant absolu à la Viveca Sten) qui, sans déflorer, se termine sur un de ces complots nébuleux indispensables depuis qu'un certain Millénium est passé par là. Quant aux mutilations rituelles et au titre, ne cherchez pas, ils ne sont là que pour faire joli. Certes, on s'adresse avant tout à un public de séries télévisées qui ne veut surtout pas être bousculé dans ses habitudes, mais on aurait aimé un peu plus de mordant, d'autant que lorsque Katrine Engberg se laisse aller, on trouve de jolies petites considérations ou note d'atmosphère. Comme si l'écrivaine pointait sous le ronron commercial... Attendons de voir ce que donnera le second volet...
Citation
Jeppe baissa les yeux sur le gravier constellé de pétales de fleurs et de fientes de pigeon. À cet instant, cela lui sembla une image appropriée de Copenhague : une mosaïque de fleurs et d'excréments...