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Meurtres à Moulinserre
Grand format
Inédit
Tout public
284 p. ; illustrations en couleur ; 21 x 14 cm
ISBN 979-10-334-0197-1
Coll. "Zoom sur Hergé"
Bachi-Bouzouks et autres ectoplasmes
La fameuse cantatrice La Castraflore va fêter son anniversaire. Pour cela, elle bénéficie de l'invitation de son ami Martin, célèbre explorateur, journaliste à la houppette et au chien Pilou. Tout est organisé dans le château de Moulinserre. Mais à peine arrivée, la Castraflore va être assassinée. Qui peut bien être le coupable ? Le capitaine Paddock, propriétaire du château et amoureux éconduit de la belle ? Le professeur Tournelune qui a lui aussi été amoureux de la belle infidèle ? Le colonel Sconz qui aurait eu peur des révélations politiques de la chanteuse ? Le général Alcatraz ou sa femme par jalousie ? À moins qu'il ne s'agisse des romanichels venus camper dans les bois de la propriété ? L'enquête est confiée à la commissaire Cantono Satisfaction, mal secondée par Durant et Durand. Et si le chien de Martin et le chat du capitaine avait vu les coupables ?
Si certains parmi les aimables lecteurs de cette chronique ont tiqué quelque peu et ont le sentiment diffus d'avoir l'impression de reconnaitre quelque chose, il ne se trompent pas. Le titre de la collection aurait pu les aider. C'est en effet un pastiche des aventures de Tintin. De fait, Renaud Nattiez part du principe qu'il n'y a pas de différence entre la réalité et le virtuel, que les personnages de fiction de la "série" créée par Hergé ont réellement existé et ont été juste un peu scénarisé par l'auteur de bande dessinée qui les fréquentait. L'auteur du roman a juste un peu décalé les noms et mélangé les personnages de la série avec des écrivains ou essayistes qui ont proposé des essais plus ou moins érudits sur Tintin. On verra même passer à un moment la deuxième épouse du dessinateur et son nouveau mari, les gardiens du Temple. Si l'on n'est pas soi-même un grand amateur de Tintin, on risque de passer à côté de quelques subtilités, mais si on connait les albums on comprend quand même l'essentiel. Toujours est-il que le meurtre de la chanteuse et les allers-retours incessants autour d'un lieu unique, le château, ne provoque pas de grands mouvements et on reste, comme dans Les Bijoux de la Castrafiore sur une intrigue un peu étriquée et une enquête dont on se moque un peu pour apprécier une blague ou un clin d'œil. Pour tintinophiles avertis.
Citation
Rien de plus facile, répondit Pilou avec orgueil. N'oubliez pas qu'en Syldavie, j'ai sacrifié un os de belle taille pour ramener le sceptre jusqu'au palais du roi.