Alice doit mourir

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Roman - Thriller

Alice doit mourir

Énigme - Ésotérique - Rural MAJ lundi 19 avril 2021

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 11 €

Diego Arrabal
Pau : Cairn, janvier 2021
330 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-35068-926-5
Coll. "Du noir au Sud", 104

Les meurtres de mon moulin

Apprenant la mort de sa grand-mère d'un cancer foudroyant, Alice tout court revient à Pédebosc, dans la vallée de Campan, où elle n'a pas remis les pieds depuis deux ans, lorsqu'elle s'est installée à Tarbes comme juriste d'un cabinet d'immobilier. Moment de recueillement et de doute existentiel qui la pousse à rompre avec Richard, son mari, au grand dam de celui-ci, pour rester dans la vallée. Elle y retrouve son ami d'enfance Ernest Fragon, mais aussi toutes les anciennes rancœurs et superstitions. Ne l'accuse-t-on pas d'être une sorcière, comme sa mère avant elle ? Puis une série d'incendies se déclenchent chez Marguerite, la vieille bigote d'à-côté qui maintient Marie, son aide et souffre-douleur, dans un état de dépendance totale. Marie qui tombe malade empoisonnée... Bien sûr, tout le monde accuse l'étrangère forcément coupable. Pourtant, une bande de satanistes d'opérette n'a-t-elle pas sévi dans la région ? Mais une ombre mystérieuse plane et observe tout ce beau monde, attendant son heure...
Le polar dit rural est un peu sorti du mépris dans lequel il fut tenu depuis l'époque ou Charles Exbrayat, puis Pierre Pelot s'intéressèrent à ce monde qu'ils connaissaient bien. Pour son premier roman chez Cairn, Diego Arrabal s'attache en effet à ce microcosme, et le roman prend tout son temps pour des descriptions élégiaques de la nature et de constructions anciennes. Mais le tout est loin d'être languissant avec un suspense plutôt bien entretenu, même si le coupable est plus ou moins évident. La vérité est ailleurs, plutôt dans cette description d'un mode de vie proche de la nature mais aussi enraciné dans des superstitions d'un autre âge. Il suffit de vouloir les découvrir...

Citation

En fermant les yeux, Alice imaginait les pulsations régulières qui faisaient vibrer la bâtisse, le tic-tac hypnotique du babillard et le souffle grave des grains tombant en pluie de l'auget dans l'œillard pour y être réduits en farine entre les deux énormes disques de pierre. Même l'odeur complexe de cuir, de bois, de métal et de poussière de céréale semblait s'infiltrer dans ses narines. D'où lui venait cette connaissance, alors que le moulin ne fonctionnait plus lorsqu'Ada, sa propre mère était née ?

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 19 avril 2021
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