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Grand format
Inédit
Tout public
344 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-37453-831-0
Coll. "38. Rue du polar"
Satan bouche un coin
Jason Cusack, capitaine de la brigade criminelle de Paris, traverse une mauvaise passe : alors qu'il a toujours du mal à se remettre de son divorce, une opération contre un dealer coûte la vie à son coéquipier Olivier Santini. Non seulement, il porte la culpabilité de ce décès, mais les bœufs-carottes de l'IGPN l'accusent d'avoir étouffé deux sacs d'argent. Grâce à son supérieur, il échappe à la radiation, mais se voit muté au SRPJ de Bordeaux. Lui et Gina Bartoli, sa nouvelle coéquipière, on vite de qui s'occuper car un cadavre est découvert dans un immeuble huppé d'Arcachon. La victime a été particulièrement massacrée selon tout un décorum sataniste. Elle est aussitôt identifiée. Il s'agit d'Estelle Morgueil, née Saulem-Bocastier, issue d'une famille dirigeant depuis longtemps la plus grosse entreprise de BTP du Sud-Ouest. Le décorum sataniste est-il là pour mener les enquêteurs sur une fausse piste ? Y a-t-il un rapport avec les goûts de la victime pour le sado-masochisme, ou avec le nouveau développement immobilier des Saulem-Bocastier ? Mais lorsque son mari est assassiné selon le même mode opératoire, il est évident que ce meurtrier tortionnaire a ciblé la famille, pourtant sans histoire. Qu'est-ce qui peut justifier la haine de ce tueur en série ? Ou plus rare encore de CETTE tueuse en série ?...
Le nouveau roman du prolifique Gilles Milo-Vacéri (plus de vingt livres au compteur) a une présentation un peu racoleuse, mais qui correspond à ce qui se trouve l'intérieur. Pas de fantastique, plutôt une présentation d'une véritable méchante rappelant les plus belles heures du roman populaire (au sens noble du terme). Ce gros hou-fais-moi-peur est surtout un roman d'enquête où l'auteur abat son atout majeur : son sens des dialogues, vivants et crédibles, sans faire copie de série télévisée. On devinera aisément quelques révélations et il reste encore quelques clichés, mais on passera volontiers quelques heures à frissonner en compagnie de deux protagonistes plutôt bien campés. Attention, certaines scènes de torture sont assez dures sans pour autant tomber dans la complaisance, alors pour public averti (qui, comme chacun sait, en vaut deux).
Citation
Cusack regarda le ciel étoilé et soupira. Parfois, la vie vous réservait de belles surprises au milieu des problèmes qui vous assaillent. On accusait souvent les gens riches d'être inhumains ou insensibles à la misère de leurs congénères. Pascal Saulem-Boscatier était d'une autre trempe.