Contenu
Poche
Réédition
Tout public
254 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-034443-7
Coll. "Policier", 497
La fleur au fusil
Paris, 1914. Célestin Louise est le genre de flic à préférer la matraque au revolver traditionnel, ce qui évite de tuer quelqu'un par accident. Bon limier, il est bien vu par sa direction et tout le monde est surpris qu'il décide de partir au front plutôt que de rester en poste à Paris, lorsque la guerre éclate :
"- Moi, je pars.
- T'es dingue. Tu veux aller te faire tuer ?
- Je ne me sens pas de rester ici quand les copains sont en première ligne."
C'est ainsi qu'il se retrouve – lui aussi – en première ligne sur le front de Verdun, "à obéir toute la journée à des ordres brefs aboyés par des sous-officiers qui transpiraient la bêtise". Heureusement, son commandement est assuré par le lieutenant Paul de Mérange, homme érudit, sympathique et à peine plus âgé que lui. Sauf qu'un jour, lors d'un assaut vers une tranchée allemande, Paul de Mérange meurt, tué par balle. Pour la hiérarchie, l'homme est vaillamment mort au combat. Pour Célestin, les choses ne sont pas si évidentes : Paul de Mérange est bien mort par balle, mais la balle a été tirée dans son dos… En pleine guerre, sans aucune aide ni soutien logistique, Célestin Louise va partir sur les traces du meurtrier.
"Est-ce la guerre qui nous rend fous, ou faisons nous la guerre parce que nous sommes fous ?
La Cote 512 est la première incursion de Thierry Bourcy dans le roman policier. Ce dernier ayant accumulé beaucoup de documentation pour un travail sur cette période s'est lancé dans une série consacrée à la guerre 14-18 et à Célestin Louise, et le tout est très réussi. Pas facile dans ces temps obscurs de mener l'enquête au front et Thierry Bourcy s'en sort finement. Le contexte historique est très travaillé, très visuel, mais pas assommant du tout. Il y a de belles réflexions sur l'absurdité de la guerre, sa barbarie et l'aveuglement de son commandement… Une série à suivre.
Citation
Avait-il raison de quitter la ville pour rejoindre une guerre qui, même si elle durait peu de temps, provoquerait son lot de malheurs, ferait des morts et des éclopés ?