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Roman - Noir

Quo vadis, Baby ?

Psychologique - Social MAJ mardi 25 novembre 2008

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 11 €

Grazia Verasani
Quo vadis, Baby? - 2004
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani
Paris : Métailié, avril 2006
208 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-86424-578-0
Coll. "Noir - Suite italienne", 120
Giorgia Cantini, 1

Ce qu'il faut savoir sur la série

Giorgia Cantini, la quarantaine, détective privée essentiellement à la recherche d'hommes et de femmes infidèles, orpheline de mère et de sœur, toutes deux suicidées, très assidue des bars comme son père, grande fumeuse, traîne un blues décapant dans Bologne, dite anciennement "la Rouge".

Chronique

Gros succès en Italie, en partie grâce à son adaptation cinématographique par Gabriele Salvatores, devenu une série télé, Quo Vadis, Baby ? est le premier opus ayant pour personnage principal Giorgia Cantini. Elle a perdu sa mère quand elle était enfant, et sa sœur, Ada, quand elle était à peine une jeune femme. Quand elle reçoit d'un ancien ami d'Ada une boîte à chaussures contenant les lettres que celle-ci lui avait écrites, elle découvre sa sœur qu'elle croyait pourtant connaître. Cette correspondance vire à l'obsession; Giorgia en vient à se demander si sa sœur s'est réellement suicidée, et si ce mystérieux A. qui l'envoûtait n'a pas une part de responsabilité dans le drame. Il lui faut répondre à ces questions alors elle soupçonne tout le monde, cherchant un coupable là où, sans doute, seule la vie est responsable.
Il faut l'avouer, l'intrigue est loin d'être l'essentiel. Priment, plutôt, les déambulations spleenétiques du personnage et son entourage : son père, ancien carabinier ; son vieux copain Mel, avec qui elle avait créé un groupe de rock dont elle était la batteuse ; cette jeune fille anorexique encore plus désenchantée que Giorgia…
L'on commence en se disant qu'on a droit à un énième personnage féminin trash, et l'on finit attaché à cette femme pleine d'épaisseur et de contradictions, que tout le monde croit de roc et à qui pourtant tout fait peur. Bon début pour une série, dont tout le sel tient à la capacité de son auteur à camper un personnage qui peut bien faire n'importe quoi, puisqu'on n'attend qu'une chose, le retrouver !

Citation

J'avais douze ans, et j'étais déjà déglinguée comme une auto qui perd les bouts. On meurt avec ceux qui meurent. Et il en faut du temps, pour ressusciter.

Rédacteur: Marie-Caroline Saussier jeudi 25 septembre 2008
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