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Grand format
Inédit
Tout public
312 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-265-15484-1
Coll. "Fleuve noir. Thriller"
De Koz à effets
Hugo Kezer est chef de groupe à la criminelle à Paris. C'est un homme qui accumule les ennuis. Son fils, petit dealer, a été tué au volant d'une voiture volée et la mère en veut à son époux. Ils ont maintenant divorcé, et leur fille en profite pour gérer son indépendance. De plus, lors d'une intervention, un de ses hommes a été abattu. Homme qui était l'amant d'une autre chef de groupe qui, depuis, lui en veut (elle aussi) à mort, d'autant plus que des rivalités de carrière s'en mêlent. Le récit de Koz commence avec des destructions de transformateurs qui provoquent une gigantesque coupure d'électricité sur la région parisienne. Hugo Kezer pense que cette action est programmée et qu'un ancien truand qu'il a arrêté et qui vient de sortir de prison y a participé. Il le croit d'autant plus lorsque le parrain manouche de la ville profite de la panne généralisée pour s'évader. Le gouvernement organise une cellule de crise, intitulée nouvelles menaces, dirigée par Kezer qui doit rétablir l'ordre et savoir si terroristes et/ou criminels se cachent derrière cette panne... Entre des gangsters qui s'attaquent aux bijouteries, des mutineries dans les prisons, des pillages en ville, et des pistes qui s'échouent devant des témoins morts ou des structures cloisonnées, difficile de découvrir la vérité. Heureusement pour la police, le parrain manouche a conçu un plan diabolique qui nécessite de liquider ses complices et autres bras droits. Du coup, l'un d'eux (celui qui a été arrêté par Hugo Kezer) est prêt à collaborer avec la police. Mais l'alliance avec Kezer est aussi l'occasion pour sa collègue de le discréditer. Dans une ville qui sombre dès la nuit tombée dans le chaos et la violence, les policiers ont fort à faire.
Voilà donc un roman qui joue sur des codes classiques. Le policier un peu borderline, son adjoint fidèle, une autre policière qui préfère la guerre des polices à la lutte contre le crime, une angoisse qui monte grâce à un plan diabolique et rondement mené, et des situations qui permettent de l'augmenter (le fils du gangster est atteint d'une leucémie, et il doit être opéré d'urgence alors que l'électricité manque). S'appuyant donc sur des éléments au gout de déjà-vu, le récit est allègre et empli d'actions trépidantes. On sent le film qui pourrait en être tiré. Le style de Koz correspond à cette rapidité afin de créer une histoire nerveuse et qui maintient l'intérêt pour une lecture rapide, efficace et agréable
Citation
Voilà qu'il avait rejoint son chef dans cette confrérie sans nom, celles des flics qui sauvent et qui dérapent tout à la fois. Ce n'était pas vraiment une révélation, juste une confirmation de son humanité.