Contenu
Poche
Inédit
Tout public
188 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-919066-88-9
Coll. "Polars", 33
Dans le mur
2013. Sur le circuit automobile de Silverstone se déroule le championnat de Formule 1. Celui-ci vire au drame : dans la matinée, le jeune pilote hongrois Oskat Tysblätt se tue durant les derniers essais libres. Fait exceptionnel, plus tard dans la journée, un autre pilote fait un tout droit et se tue également au même endroit que son homologue...
2016. Un inconnu présente Noël Texier, patron d'Euro.com, un groupe de communication en vue, aux tigres du zoo de La Barben... puis le livre à Armios, un mâle qui n'en fait qu'une bouchée. Fait gênant pour ce notable, il est démontré qu'il a eu un rapport avec la femelle tigre avant sa mort... Voilà qui justifie de faire intervenir le Cube et son agent vedette Vincent Erno, qui réussit à étouffer l'affaire : officiellement, ce brave homme serait mort d'une simple crise cardiaque. Il n'empêche qu'il y a eu meurtre... Y aurait-il un rapport avec l'OPA sauvage qu'Euro.com a lancé sur son concurrent direct ? Mais surtout, l'assassin n'entend pas en rester là afin d'orienter la police... Et quel rapport avec ce produit toxique extrêmement dangereux dérobé dans un laboratoire de Lyon ?
De Philippe Paternolli, on avait bien apprécié Jouer le jeu, et l'auteur continue cette série située quelque part entre le polar et l'espionnage de papa. Pas de doutes, si selon la doxa habituelle, les dialogues sont nombreux et vivants à souhait, on peut dire qu'il se passe beaucoup de choses dans ce roman... Peut-être même trop : certaines ellipses trahissent l'adage du "montrer, pas dire", et on aimerait que les articulations du récit, par ailleurs plutôt ingénieux, soient mieux mises en valeur, surtout vu son ambition (et si la CIA est convoquée, elle n'a pas vraiment le beau rôle...). Bref, paradoxalement, en ces temps de Livres Ventripotents™, on en vient à regretter que celui-ci soit trop court ! On regrettera aussi de nombreux retours aux épisodes précédents par des notes de bas de page qui, à force, peuvent rebuter le lecteur occasionnel. Pourtant, on a l'impression que Philippe Paternolli en a encore sous le capot : un passage final magnifique, presque fantastique consacrant la mort d'un des personnages-clé (sans trop déflorer) peut peut-être indiquer un passage à la vitesse supérieure. C'est tout le mal qu'on souhaite au romancier !
Citation
Il s'installa au comptoir et commanda un café et un 'suspendu', tradition locale aux origines oubliées : vous commandiez deux cafés, payiez deux cafés, mais on ne vous en servait qu'un ; le second demeurait 'suspendu', pour un désargenté qui passerait plus tard, boirait son café sans savoir qui le lui offrait. Us et coutumes d'un temps jadis, lorsque générosité et solidarité ne nécessitaient nulle retape médiatique.