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Grand format
Inédit
Tout public
266 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-35523-461-3
Il court, il court, le virus...
Ornella Conti se rend à Genève pour rencontrer l'épidémiologiste Robert Cochet, pour qui son mari Michael Tashkent avait le plus grand respect. Un mari mort mystérieusement quatre ans plus tôt, et dont les travaux ont un rapport avec la terrible pandémie (forcément mondiale) qui fait alors rage... Mais tout commence en 2012, lorsque fuyant un amant possessif, Ornella Conti rencontre l'épidémiologiste, lui aussi meurtri par la mort brutale de son amie. Pendant ce temps, une collusion entre les puissances de l'argent et les laboratoires pharmaceutiques décide de travailler sur des anticorps révolutionnaires en forme de rétrovirus, nécessitant des investissements colossaux afin de lutter contre la plupart des maladies. Gerhard Klasdorf, directeur de la firme Proresco, contacte alors Michael Tashkent pour travailler sur ce nouveau et ambitieux projet. Le Hong-Kongais Kim Janil, recherché par les autorités chinoises comme dissident, est également embauché pour assurer la sécurité du nouveau laboratoire situé sur Amarat, une île paradisiaque. Ce qui ne va pas sans frictions avec la police locale. Mais lorsqu'un virus s'échappe et infecte Michael, ce sont désormais ses recherches qu'il a mis en lieu sûr qui deviennent la cible de ses commanditaires. Et quand des milliards sont en jeu, on peut être convaincu que ces derniers ne reculeront devant rien...
On ne va pas relancer le vieux débat de savoir s'il est de bon goût de traiter d'un élément d'actualité, et toujours pertinent, pour servir de matière littéraire (surtout qu'il ne s'agit pas là d'un texte édité chez un "gros" éditeur avec publicité et têtes de gondoles à outrance). On pourra aussi discuter de certaines vérités énoncées dans le roman de Jean de Blonay à un moment où, en l'état des choses, on ne sait rien et tout le monde se contredit à coup de vérités. Mais en tant que pur objet littéraire, Rétroviral prend la forme d'un thriller international sautant d'une partie à une autre du globe, évoquant vaguement La Firme dans sa structure adjoint à cet autre genre qu'est le "thriller médical" où s'illustraient Robin Cook (l'Américain pas son homonyme britannique) et le moins connu (mais bien meilleur !) Michael Palmer. On est là proche de la forme moderne de l'espionnage où les "centrales d'énergie" chères à John Buchan sont les banques et les multinationales plus que les États, et les enjeux moins idéologiques qu'un certain nombre de zéros sur un compte en banque. Le récit est assez vivant et plutôt mouvementé, même si on pourra regretter certains de ces enjeux insuffisamment mis en exergue (l'effet premier roman ?). Quant à l'écriture, elle est inégale mais sans rien qui fasse grincer des dents, ni qu'un poil de maturité ne pourra arranger. Ex-médecin lui même, Jean de Blonay va-t-il continuer dans ce créneau du thriller médical ? La suite nous le dira...
Citation
N'importe qui pouvait apprendre sur Internet que Weimar possédait une banque d'investissement, la Weimar Investor Bank (WIB), dont le siège social se situait à Zoug. La banque prenait des parts dans un nombre considérable de start-up, surtout dans des domaines d'avenir de la pharma, la communication et l'e-commerce.