Contenu
Poche
Réédition
Tout public
240 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-034798-8
Coll. "Policier", 540
Hôpital de campagne
Juin, 1916. "Ils n'étaient pas les premiers à quitter ainsi le front de Champagne pour rejoindre les environs de Verdun où l'on savait que Joffre et son état-major avaient lancé une offensive gigantesque. L'attaque durait depuis des semaines et était supposé enfoncer le front allemand pour remporter la victoire décisive à laquelle les officiers supérieurs s'obstinaient encore à croire. Mais le vaste mouvement, si clair et convainquant sur les cartes du front autour desquelles discutaient les généraux, s'était vite enlisé, brisé par les tirs meurtriers des mitrailleuses et les bombardements quotidien. La noria de soldats dont Joffre avait fait son mot d'ordre prenait l'allure d'un holocauste, le front se révélait un puits sans fond et les morts s'accumulaient, des régiments entiers disparaissaient qu'on tentait de reconstituer avec les débris rescapés des autres unités."
Lors d'une mission de reconnaissance, Célestin Louise se prend une balle dans le dos. Méchamment touché, il est envoyé dans un hôpital de province, le château d'Amberville, mis à la disposition de l'armée par le comte d'Amberville qui participe ainsi à l'effort de guerre. C'est le calme, la campagne, le moyen de se ressourcer même si le médecin militaire fait tout pour renvoyer au plus vite les bidasses sur le front. Célestin se remet doucement mais le "travail" va vite reprendre le dessus avec un soldat trouvé suicidé par balle : pour Célestin, cela ressemble plus à un assassinat qu'autre chose et, loin de ses collègues parisiens et face à une sourde hostilité du magistrat sur place, il va devoir, une fois de plus, faire cavalier seul.
Thierry Bourcy continue tranquillement sa saga de l'étonnant Célestin Louise (cf. les deux épisodes précédents chez le même éditeur : La Cote 512 et L'Arme secrète de Louis Renault) avec des livres toujours aussi "visuels" et documentés. Cette troisième aventure va être un tournant pour Célestin qui va se voir offrir un poste aux célèbres Brigades du Tigre. On regrette juste une construction offrant la conclusion trop rapidement.
On en parle : La Tête en noir n°146
Récompenses :
Prix polar Saint-Maur en poche 2010
Nominations :
Prix polar Saint-Maur en poche 2010
Citation
Il se demanda si le juge Marty les interrogerait, elle et son père. Ou si, dans cette province qui vivait encore un peu sous l'Ancien Régime, les aristocrates mouraient à l'écart, au-dessus de tout soupçon.