Justice divine

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jeudi 21 novembre

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Roman - Policier

Justice divine

Assassinat - Urbain - Procédure MAJ lundi 30 août 2021

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

Michael Hjorth & Hans Rosenfeldt
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Arles : Actes Sud, avril 2021
440 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-330-14695-5
Coll. "Actes Noirs"

Uppsala noir

Dans la petite ville d'Uppsala sévit un violeur en série avec un modus operandi toujours semblable : le criminel anesthésie sa proie, fourre un sac sur la tête de sa victime et la viole par derrière. L'une des victimes a réussi à lui échapper, mais le criminel revient l'éliminer. Ce faisant, celui que la presse appelle l'Homme au Sac devient donc un assassin. Vanja Bergman, de la brigade criminelle, est mise sur l'affaire, mais se voit obligée de collaborer une fois de plus avec son propre père, Sebastian Bergman. Un bon flic, le meilleur même, mais sujet à une addiction au sexe qui a fait de la vie de sa fille un enfer. La victime était membre d'un cercle religieux extrêmement dévôt, proche de l'intégrisme, faut-il chercher de ce côté ? Lorsque des détails sont divulgués, une travailleuse du sexe vient également trouver la police car le modus operandi ressemble fort au comportement de l'un de ses clients. Mais l'enquête prend un tour nouveau lorsque l'Adn révèle qu'il existe deux violeurs différents. Pour aller jusqu'au bout, les policiers vont devoir renoncer à toutes leurs idées préconçues...
On imagine que la doxa voulant que tout ce qui vient du Nord est forcément génial - ce qui a permis de vendre pas mal de sous-produits -, est passée. Michael Hjorth et Hans Rosenfelt sont cependant loin d'être parmi les pires, même si leur style, comme beaucoup de leurs compatriotes, semble fait pour courir après une adaptation télévisuelle (le cinéma, comme les "Enquêtes du département V" tirés des romans-valium d'Jussi Alder-Olsen, c'est dépassé) : aucune description, ni note d'atmosphère, des personnages récurrents (il est préférable d'avoir lu les opus précédents pour comprendre les tenants et aboutissants) à peine esquissés bien que proches du "détective à problème" défini par le regretté Michel Lebrun, pas de descriptions ou de notes d'atmosphère...
Avec.
Beaucoup.
De.
Sauts.
De.
Ligne.
Le tout avec une certaine froideur qu'il est convenue d'évacuer par le convenu "C'est très nordique". Sauf quand les auteurs se laissent aller, une scène autour d'une des victimes générant enfin un peu d'émotion. Il y a bien sûr l'indispensable syndrome du Livre Ventripotent : si on n'est pas dans le scénario-timbre-poste à la Viveca Sten, il se déroule dans un monde où pas un détail de la vie quotidienne ne nous est épargné. Si le mobile est classique, il faut reconnaître que le pourquoi du commun est plutôt original et, sans déflorer, secoue un peu un des tropes un peu trop usités du polar actuel. On présume que l'ensemble est un goût acquis, donc ceux qui ont apprécié les précédents devraient se trouver en terrain connu. Pour la fraîcheur, en revanche...

Citation

C'était une troupe déprimée qui se préparait à quitter l'hôtel de police. Ils avaient beau avoir travaillé d'arrache-pied, découvert deux pistes prometteuses, qu'ils avaient exploré toute la journée, ils avaient été forcés de constater, à l'heure du bilan, qu'ils n'avaient pas avancé d'un iota.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 30 août 2021
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