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Roman - Thriller

Eaux sombres

Fantastique - Disparition - Insulaire MAJ mercredi 08 septembre 2021

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Susanne Jansson
Vintervatten - 2020
Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy
Paris : Presses de la Cité, septembre 2021
280 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-258-15198-7
Coll. "Sang d'encre"

Flux et reflux des souvenirs

Martin est un homme qui a décidé de vivre calmement avec sa femme et ses enfants. Il veut se livrer à la culture des moules. Même s'il a l'autorisation de la mairie, certains voisins lui mettent des bâtons dans les roues. Alors que sa femme Alexandra est partie en ville avec le bébé, il doit garder Adam, quatre ans. Mais celui-ci parvient à fausser compagnie à son père et ses derniers pas montrent qu'il a été jusque sur la plage. Dans l'eau, on retrouve une de ses bottes... Tandis que le couple bat de l'aile, et que Martin se raccroche à tous les espoirs possibles (il croit en des interventions de fantômes des enfants noyés des années auparavant et qui appelleraient de nouvelles ouailles pour les rejoindre), une voisine, artiste, le prend en pitié et tente de mener une enquête.

Même si la vérité arrivera dans les dernières pages, le roman prend son temps pour raconter et décrire la vie dévastée du père et, un peu, de la mère. Les autres personnages sont également brossés avec soin. L'artiste notamment est racontée dans sa vie privée, une vie faite de hauts et de bas, ce qui permet, par-delà l'histoire de la disparition, une description fine des habitants d'une île, avec ses rumeurs, des restes de légendes liées aux disparitions maritimes. Ces fantômes qui viendraient chercher leur dû, à période régulière, ces enfants qui entendent des phrases dans le vent qui souffle, les non-dits des uns et des autres, constituent le fond d'une intrigue qui prend son temps, qui joue sur le temps lent, sur les bruits, sur les silences. Tout ça ressemble aux parodies (ou aux vrais versions) de films nordiques que l'on a vues, ici ou là, et le lecteur se laisse prendre par ce rythme languide, par cette évocation rendant bien le temps qui peut passer lentement en contemplant la mer, les flux et reflux. À réserver donc aux amateurs de ce genre particulier ou aux lecteurs qui ont envie de se "reposer" avec une intrigue taiseuse, jouant sur les descriptions et les paysages plus que sur les mouvements violents, sur la douleur de la disparition qui peut entrainer dans la folie plutôt que sur des à-coups sanglants.

Citation

Parfois, en hiver, quand la mer devient plus profonde et plus sombre, on entend d'autres appels qui semblent venir du lointain, adressés à la terre ferme. Des voix amusées, enjôleuses. Mais peut-être n'est-ce que qu'une histoire. Peut-être n'est-ce que le vent qui souffle.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 08 septembre 2021
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