Contenu
Poche
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Bernard Cucchi
Paris : 10-18, janvier 2010
480 p. ; 18 x 10 cm
ISBN 978-2-264-04974-2
Coll. "Grands détectives", 4303
Fritz Lang mène l'enquête
Nous sommes en 1927 en pleine République de Weimar, dans le Berlin des cabarets, de la vie débridée et décadente, de l'expressionnisme et de la montée du nazisme. Un Berlin hivernal, à l'obscurité opaque de la nuit et à la lumière aveuglante du jour (référence au titre original "Shadow and Light"), un Berlin fait de contrastes irréconciliables.
Nikolaï Hoffner est Oberkommissar de la Kripo (police criminelle) à l'Alexanderplatz. Dans les studios de l'UFA où Fritz Lang tourne son grandiose Métropolis, un producteur, Thyssen, est trouvé mort dans une baignoire. Tout laisse penser à un suicide, mais l'enquête s'achemine de plus en plus vers un meurtre. Plusieurs pistes sont possibles : Thyssen est-il mêlé à une production de films pornographiques ? Ou bien s'intéressait-t-il à la fabrication du cinéma parlant en vue de dominer Hollywood ? Ou bien encore a-t-il des liens avec le parti nazi à la conquête du pouvoir ?
L'Homme intérieur est le deuxième volet d'une trilogie dont le premier volume Rosa, une enquête sur la mort de Rosa Luxembourg en 1919, n'a pas (encore ?) été traduit en français. C'est regrettable, car certaines allusions au passé de Hoffner sont obscures pour qui n'a pas accès au précédent opus. C'est malheureusement un reproche qu'on peut faire à l'ensemble de ce roman aussi : les dialogues ne sont pas toujours compréhensibles, l'intrigue est trop embrouillée, trop riche et elle n'est pas résolue de façon convaincante à la fin. Peut-être l'auteur voulait-il trop bien faire, montrer la complexité du Berlin de cette époque ? Néanmoins après avoir dépassé un cap de lecture, on apprend et découvre un certain nombre de faits concernant l'histoire tourmentée de l'Allemagne.
Citation
Et si le soleil ne tarda pas à briller dans toute sa violence, son apparition apporta une pesanteur dont, étrangement, la nuit ne semblait pas accablée. Un seul sentiment prédominait : l'absence de joie.