Les Écuries de Diomède

Ming installa son campement, alluma un feu et retira ses bottes, puis brossa ce qui ressemblait à des milliers de moucherons écrasés accrochés à ses chaussettes. Une odeur de pourriture flottait dans l'air. L'homme que Ming avait tué se nommait Judah Ambrose, un ancien recruteur de main d'œuvre pour la Central Pacific qui portait sur la hanche un colt Pocket à cinq coups avec des chambres cylindriques forées spécialement pour accueillir des cartouches au lieu de l'habituelle combinaison d'une amorce et d'une balle.
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Roman - Policier

Les Écuries de Diomède

Historique - Enlèvement - Artistique MAJ mardi 26 octobre 2021

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Sylvain Larue
Riom : De Borée, octobre 2021
362 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-8129-2733-1
Coll. "Vents d'histoire"

Une enquête au galop

Léandre Lafforgue, dit Le Goupil, est policier de la cour secrète de l'Empereur, c'est-à-dire qu'il est membre d'une police spéciale que Napoléon III utilise à sa guise pour ses propres affaires. Aujourd'hui, il n'a pas beaucoup d'occupations quand il reçoit la visite de son chef avec un ancien de l'équipe, chassé pour des magouilles dans lesquelles il avait trempé. Ce dernier vient les voir car il est devenu détective privé et il a été chargé d'une affaire bien étrange : on a volé un cheval. Mais pas n'importe quel canasson, le reproducteur talentueux d'un baron qui se refuse à dévoiler le problème aux forces de l'ordre. Léandre Lafforgue pourrait se désintéresser de l'affaire, d'autant plus qu'il est sous le coup d'une profonde émotion (son oncle vient de décéder et, d'après le notaire, il voulait changer de testament et avait fait rayer son dernier acte avant d'avoir le temps d'en écrire un nouveau). Tout revient donc à sa femme, alors qu'il espérait en avoir une partie, et que le cuisinier qui tenait l'auberge de l'oncle en hériterait. Il met alors de côté l'affaire apportée par l'ancien policier. Quelques temps plus tard, il est bien obligé d'enquêter car on vient de retrouver le cadavre de cet ancien policier, en même temps que deux autres victimes. Il a été retrouvé à proximité des écuries du baron de Haar, et ce dernier essaie (toujours) de ne pas révéler l'affaire aux autorités. Léandre Lafforgue découvre qu'en fait, si le baron se tait c'est aussi parce que les voleurs de chevaux ont aussi enlevé son fils... Pour l'enquêteur, la solution tourne autour d'un cirque qui se trouvait à proximité de là et dont l'un des membres pourrait être l'un des inconnus retrouvés morts. Il décide, avec sa complice habituelle, de se faire engager dans le cirque afin d'en savoir plus...

Nouveau volet d'une série, à présent bien ancrée dans le paysage policier français, Les Écuries de Diomède continue avec bonheur le mélange réussi entre histoire policière, aventures populaires qui rendent hommage aux grands anciens du genre, et reconstitution historique. Ici, c'est l'essor des champs de course et du monde hippique. L'aventure, qui s'inscrit dans les récits feuilletons à rebondissements, qui développe des intrigues secondaires (les démêlés de Léandre Lafforgue avec sa tante, âpre au gain), est écrit avec verve, et de multiples scènes d'action renforcent le plaisir de lecture. Un peu dépoussiéré, on se retrouve dans des récits à la Émile Gaboriau, dynamiques et vivants, présentant des personnages avec des enjeux psychologiques et un arrière-plan social et historique, tout ça décrit de manière intelligente. Il serait idiot de bouder son plaisir.

Citation

Comme dans un rêve, il s'empara, non pas d'un marteau, mais de la bouteille de vin à demi-pleine et la brisa contre l'angle de la table. Le tesson redoutable serré dans son poing gauche à s'en faire blanchir les phalanges, il se précipité à nouveau vers l'inconnu et commença à sabrer l'air avec les pointes de verre.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 26 octobre 2021
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