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Inédit
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Une force en action
Paco Sabian ressemble à Clint Eastwood ou, en version plus ancienne, à Lino Ventura. C'est un bloc monolithique, un être froid qui sait où il va et qui ne peut pas se résigner à changer de route lorsqu'il a choisi sa destination. Son passé est trouble même si l'on se doute bien qu'il a appris à se battre, à s'organiser dans des circonstances difficiles et à gérer son stress. Et là, Paco Sabian est en train de faire du stop sous la pluie. C'est alors qu'une jeune femme s'arrête et l'emmène. Il voit bien qu'elle souffre et la fait parler : elle n'est plus la même depuis que son fils a disparu il y a quatre ans dans des circonstances étranges. Alors Paco Sabian plonge son nez dans le dossier que la jeune femme a conservé et y décèle des erreurs. Il comprend qu'il y a quelque chose de vicié dès le départ. Pour en savoir plus, lui et la jeune femme se rendent au poste de police. Ils rencontrent un gendarme qui va lui aussi se poser des questions sur cette affaire. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'un policier corrompu vient de signaler leur démarche, ce qui lance une tentative de faire taire ces personnages et de remettre le boisseau sur la disparition du fils. Commence alors une succession de violences afin de "liquider" les témoins et protagonistes de ce drame. Mais, ce n'est pas très facile quand face à soi, on trouve Clint Eastwood/Lino Ventura...
Voici un roman de Marco Pianelli qui n'hésite pas. Le personnage central arrive dans une petite ville. Il va créer la confusion en cherchant à faire éclater la vérité, puis repartira, sans se retourner, lorsque son "travail" sera accompli tel le héros messianique qu'il est. Entretemps, les cadavres, les violences, feront couler beaucoup de sang et briseront de nombreux os. Le texte avance par cette dynamique d'actions et de réactions, très viriles, avec un personnage qui semble immortel, passant au milieu des balles, s'arrêtant pour se recoudre et repartir à l'attaque, avec une vivacité et une force incessante. Il faut apprécier ce côté fonceur et l'accepter pour profiter d'un livre construit et bien écrit qui file à cent à l'heure.
Citation
La pluie s'acharnait, comme intentionnelle. Elle faisait payer quelqu'un. C'était en tout cas son impression. Il faisait son stop depuis l'aube. Il tombait de quoi noyer un navire. Et maintenant la nuit venait de s'emparer de l'horizon jusqu'à ses pieds.