Contenu
Poche
Réédition
Tout public
420 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7556-9181-8
Coll. "Suspense", 338
Le corps et le fouet
Dure période pour la commissaire Maxime "Max" Tellier : son supérieur et amant Fabio Cavalli est toujours dans le coma. Celui-ci enquêtait sur une affaire de corruption loin d'être résolue, et le spectre de taupes infiltrées hante toujours l'institution. Après un temps de repos pour se remettre, Max revient gonflée à bloc juste à temps pour apprendre que l'enquête est relancée grâce à un indic des stups : on s'oriente vers des mafieux russes que surveillait Fabio. D'autant que Rivet, le collègue de ce dernier, est retrouvé mort, suicidé... mais en tenant son arme de service de la main droite, lui qui était gaucher ! A-t-il voulu alerter ses collègues post mortem alors qu'on voulait le faire passer pour la fameuse taupe ? Max doit aborder également une nouvelle enquête : dans les jardins du Ranelagh, un joggeur est tombé raide mort. Crise cardiaque ? Mais l'autopsie démontre qu'il a été empoisonné à la ciguë. La victime est identifiée : le père Francis de l'église de Notre-Dame-d'Auteuil. Un ecclésiastique pas toujours très catholique avec ses ouailles... Des cicatrices sur son dos démontrent de son habitude de se mortifier. Or le martinet avec lequel il se fouettait était imbibé de poison, et son jogging n'a pas manqué d'accélérer la circulation dudit poison. Donc l'assassin connaissait très bien ses habitudes...
Ainsi sera-t-il est le troisième des quatre romans que Sandrine Destombes consacre à la commissaire Max Tellier. Celui-ci est une suite directe des précédents, et il est donc conseillé de les avoir lus précédemment pour retrouver tous les tenants et aboutissants. On a affaire à du polar d'enquête classique se voulant réaliste où, pour une fois, les différentes affaires ne sont pas rattachées de façon plus ou moins arbitraires, même si elles sont relativement simples. Seul un petit supplément d'âme empêche le tout de tomber dans la série télévisée prémâchée comme on en voit trop ces derniers temps. Si la narration est d'une limpidité remarquable, l'écriture pourrait aussi être un peu plus mordante (l'éditeur met cependant en avant que Sandrine Destombes a entièrement réécrit son histoire pour cette réédition en poche d'un ouvrage initiallement paru vhez Nouvelles plumes), mais c'est un défaut que l'auteure de Madame B. a largement corrigé depuis... En tout cas, ce roman qui n'ambitionne pas de renouveler le genre a tout à fait sa place en poche.
Citation
C'était un dossier solide et, en d'autres temps, elle l'aurait transféré tel quel au juge d'instruction mais son supérieur souhaitait des aveux. Ces derniers mois avaient été marqués par une série d'erreurs judiciaires et tout le monde pointait du doigt son voisin. D'aucun estimaient que la police bâclait ses enquêtes, fautes de moyens, d'autres que le parquet expédiait les procès pour désengorger le système.