Contenu
L'Impossible pendu de Toulouse
Grand format
Réédition
Tout public
Répétition générale pour l'affaire Dreyfus
Nous sommes en 1761, à Toulouse. Une famille vit calmement jusqu'au jour où ses membres appellent à l'aide : le fils de famille a été retrouvé pendu. Mais quand la justice et la police viennent sur les lieux, le cadavre a été dépendu et des indices leur laissent penser qu'il y a eu manipulations du corps. Comme la famille est protestante, tout ça accentue les soupçons. En plus, certains voisins viennent signaler que le mort voulait devenir catholique. Son père a donc dû vouloir le pendre. Devant ces accusations, le père reconnait qu'il a bien dépendu le corps, mais pour masquer un suicide, car cela ne se fait pas... Les forces de police et de justice utilisent la torture et malgré ses dénégations, elles vont condamner à mort le père. L'affaire pourrait s'arrêter, mais c'est compter sans Voltaire, qui est informé des faits, et désire s'en servir dans son combat pour la tolérance.
L'intrigue devrait rappeler à de nombreux lecteurs une célèbre affaire, l'affaire Calas. Jean Anglade nous offre un récit chronologique, s'appuyant sur l'Histoire pour nous présenter l'affaire, les forces en présence à Toulouse, puis l'extension de l'affaire après la prise de position du philosophe de Ferney. Certains (les plus anciens) ont peut-être encore le souvenir d'un épisode de La Caméra explore le temps, d'autres se souviennent d'un cours au collège ou lycée, et les amateurs du même texte paru il y a une trentaine d'années au Fleuve Noir. En tout cas, cette réédition (même en grand format) est une bonne piqûre de rappel pour comprendre l'affaire, ses tenants et aboutissants, dans une histoire raconté de façon chronologique, et ce de manière très factuelle. L'Impossible pendu de Toulouse s'appuie sur les éléments du dossier sans vraiment les incarner, comme une reconstitution documentaire de bonne tenue, mais avec peu de chair et de suspense.
Citation
Le 9 mars 1765, trois années jour pour jour après la condamnation de Jean Calas par le parlement 'wisigoth' de Toulouse, comme l'appelle Voltaire, le jugement fut cassé par le Conseil du roi, et le marchand de la rue des Filatiers déclaré innocent du crime qui lui avait été imputé, ainsi que ses supposés complices.