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Inédit
Tout public
Pour une poignée de dollars
1967. Charles Trudal de Beauvoisin, étudiant à la Sorbonne, reçoit l'acceptation de son inscription à Harvard. Quelques mois passent. Les événements de Mai-68 et le ralentissement de l'activité générale portent un coup fatal à l'entreprise de textile familiale qui doit fermer ses portes six mois plus tard. De son côté, Charles travaille d'arrache-pied et rencontre une autre étudiante nommée Cheryl. Pour l'ambitieux fils de famille, qui veut remettre son nom au premier plan, l'avenir est tout trouvé : développer des armes non létales pour le maintien de l'ordre. Ce qui ne sied guère à Cheryl qui préfère l'aide humanitaire. Sa compagnie, la C.T.B., connaît un succès foudroyant, et Cheryl et Charles fondent une famille avec la naissance de jumeaux. Sauf que qui dit succès dit convoitise, et un odieux chantage force la compagnie à se lancer dans les armes bien létales, au grand dam de Charles. Pire, ses commanditaires comptent se servir de la fondation humanitaire de Cheryl pour les faire entrer en Afrique illégalement. Ce n'est pas le seul malheur qui attend la famille en dépit de sa prospérité... Et aujourd'hui, un certain Charles Trudal de Beauvoisin croupit dans une cellule d'hôpital psychiatrique. Que s'est-il donc passé ?
Ce court roman, selon les critères actuels, n'aurait qu'à rajouter quelques centaines de pages de sexe et de bling-bling pour être une de ces sagas familiales dont on était friand au siècle passé, entièrement basée sur le fantasme du self-made man assoiffé d'argent et du "pseudo-rêve américain" de moins en moins idéal. On pourrait aussi questionner ce choix d'un personnage évoquant le Scarface de Brian De Palma (qui, rappelons-le, était imaginé au départ comme un être odieux, un minable réussissant sur un coup de chance, et qui provoque sa propre chute par bêtise. Mais la loi du FRIC en a fait un héros populaire)... sauf que c'est le genre de roman dont il est impossible de parler sans le revoir à l'aune de sa révélation finale. Certes, elle n'est plus si originale de nos jours, mais elle recontextualise sous un autre angle cette histoire un brin capillotractée écrite effectivement comme un scénario, comme le confesse l'auteur, avec ce que cela compte d'ellipses et de raccourcis. Résultat, au final, on ne sait plus trop qu'en penser.
Citation
Il est avachi dans son fauteuil tel un pantin désarticulé sans vie. Les seuls bruits perfectibles sont ceux des aiguilles des horloges. Celle de Paris indique 3 h 30.