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Les Fantômes de Bruges
Grand format
Inédit
Tout public
256 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-221-25720-3
Coll. "La Bête noire"
Bons baisers de Bruges
René Magritte et sa fidèle épouse Georgette sont réveillés en pleine nuit par des coups de feu : est-ce encore la vieille folle d'à-côté, surnommée Mémé Caricole, qui n'a pas toutes ses frites dans le même cornet, qui se défoule ? Mais c'est quelqu'un d'autre qui sonne à leur porte : Carmen, leur bonne plus sympathique — du moins aux yeux de Georgette —, que travailleuse. Elle avait au téléphone un autre client habitant la même rue, monsieur Charles Bogaert, lorsqu'elle a entendu des bruits de lutte. Prenant son courage à deux mains et le tram, Carmen s'est rendu chez son client... pour le trouver raide mort, un poignard dans le cœur ! Pour la plus grande joie que l'adjudant-chef Kiekens, de la police locale, heureux de sortir de sa routine. Seulement, lorsqu'il débarque sur les lieux, pas plus de cadavre que de beurre en broche ! Lorsque les Magritte se rendent sur les lieux, ils ne trouvent rien d'anormal... sinon la présence du tableau Le Principe du plaisir, réalisé par Magritte pour le compte de son mécène Edward James. Comment peut-il avoir atterri chez son voisin ? Et d'abord, est-ce le vrai tableau ? Heureusement, Kiekens décide de mener un début d'enquête... et découvre que Charles Bogaert n'existe pas... De son côté, Edward James avait donné le tableau à son ex-femme qui l'avait revendu à un antiquaire de Bruges. C'est là que, sur les conseils de James, les Magritte vont se rendre pour mener l'enquête et découvrir les sombres secrets d'une famille de notables locaux — et un autre mort, qui ne disparaîtra pas, celui-là. Une seule personne serait capable de démasquer illico l'assassin, puisqu'elle a bien reconnu son odeur : Loulou, la petite chienne adorée des Magritte. Dommage que les chiens, fussent-ils policiers, ne parlent pas...
La série des "Folles enquêtes de Magritte et Georgette" avait commencé si fort que le deuxième tome avait très légèrement déçu, peut-être à cause de la disparition de l'effet de surprise mais, ici, l'intrigue est encore plus ingénieuse tout en restant classique. Un poil de l'humour typiquement belge de la série des "Mémé Cornemuse" a déteint (en moins hénaurme, tout de même car on est plus dans l'humour que la farce) et le côté humain imprégnant l'œuvre de l'auteure répond également présent. Sinon, on retrouve les mêmes ingrédients : deux personnages attachants à l'alchimie parfaite (s'il y a un jour une adaptation cinéma, on se demande quel duo d'acteur relèverait le défi), une Belgique comme personnage intégrant au récit, ici la superbe Bruges, et ce ton indéfinissable qui n'appartient qu'à Nadine Monfils. Plus une écriture de plus en plus travaillée, qui lâche tout naturellement de ces petites merveilles qui n'interrompent pas l'intrigue, mais fait qu'on relit trois ou quatre fois la phrase pour la bonne bouche, des perles disposées comme ça, presque en s'excusant. Comme s'il fallait s'excuser d'avoir du talent...
Citation
Carmen ne fit pas attention aux propos de monsieur René, de toute façon, elle ne l'écoutait pas. Il ne disait que des bêtises ! Un homme qui dessine une pipe et qui prétend que ce n'en est pas une, c'est qu'il n'est pas tout net.