Contenu
Poche
Inédit
Tout public
Traduit de l'italien par Anaïs Bokobza
Paris : Métailié, mars 2008
220 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-86424-648-0
Coll. "Noir - Suite italienne", 139
Giorgia Cantini, 2
Ce qu'il faut savoir sur la série
Giorgia Cantini, la quarantaine, détective privée essentiellement à la recherche d'hommes et de femmes infidèles, orpheline de mère et de sœur, toutes deux suicidées, très assidue des bars comme son père, grande fumeuse, traîne un blues décapant dans Bologne, dite anciennement "la Rouge".
Chronique
On retrouve avec plaisir notre détective bolognaise, ses déambulations entre vie privée et activités professionnelles, et sa bande de joyeux drilles. La "famille" s'agrandit avec le commissaire Luca Bruni, un joli personnage, Johnny Riva, voisin de Giorgia et ancien acteur de films pornos avec qui elle dîne régulièrement, et surtout un très séduisant et très jeune homme aux yeux gris.
Première affaire pour Giorgia Cantini à son retour de vacances. Une jeune femme, Dora Arienti, vient la trouver parce que son amie, Vanessa Liverani, prostituée de luxe comme elle, a disparu. Giorgia part donc à sa recherche. Elle prend d'abord contact avec sa famille : une mère autoritaire et un père peu disert, son fils, petit garçon apeuré de 10 ans, le grand-père, très lié à son arrière-petit-fils. Elle découvre évidemment des secrets de famille pas très reluisants. Afin de comprendre qui est Vanessa, elle fouille son appartement et, comme dans Quo Vadis Baby ? où Giorgia découvrait feu sa propre sœur grâce à sa correspondance, elle s'approprie la vie de la jeune femme grâce aux poèmes que celle-ci écrivait. Elle rencontre également l'univers d'hommes riches et sûrs d'eux qui organisent des parties fines avec des femmes aux services tarifés. Vanessa demeure introuvable, et la chute particulièrement sordide évoque l'œuvre du dramaturge italien Fausto Paradivino, notamment sa pièce Nature morte dans un fossé.
Ce que nous dit la littérature nationale de la société italienne n'est pas très réjouissant, au point qu'on a envie de demander : Quo Vadis, Italia ? Nulle part et si vite ?
Citation
Bruni a entre les mains un corps auquel on a coupé les nerfs, les pensées et les sentiments : un cadavre à la morgue qui attend l'autopsie.