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Roman - Policier

Doux comme le silence

Social - Tueur en série - Vengeance MAJ samedi 09 avril 2022

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16 €

Raphaël Guillet
Favre, janvier 2022
252 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-8289-1966-5
Coll. "Thriller"

Les bruits et la fureur

Nous sommes à Lausanne. Alice Ginier est une jeune policière qui vient de s'installer en ville. Alors qu'elle prend le métro, elle assiste à la mort juste à côté d'elle d'une jeune femme qui parle fort au téléphone. Elle se précipite à son secours, mais ne peut ni la sauver, ni découvrir ce qui s'est passé. En tout cas, elle parvient à gagner sa place dans l'enquête, mais cette dernière patine car, peu à peu, on va découvrir que le tueur n'agit pas pour des mobiles personnels, mais parce qu'il a envie de vivre dans une société où les gens se respectent et surtout savent ne pas inonder leurs voisins de bruits pénibles. Dans les jours qui suivent, d'autres personnes sont abattues pour les mêmes motifs, mais la police ne peut pas se douter de cette motivation. Le lecteur lui est au courant car les chapitres alertent entre les tentatives de la police et les actions du tueur, nommément désigné, qui poursuit sa mission et s'énerve quand on ne veut pas entendre son message. Il va même jusqu'à écrire à une journaliste pour évoquer sa croisade contre les gens bruyants, mais elle déforme ses propos et, pour exercer sa critique, il l'abat. Les jours se passent et tout pourrait continuer sans que les policiers ne trouvent d'autres indices. Mais, heureusement pour eux, alors qu'ils pataugent, même s'ils ont bien compris que c'était le même tueur, ce dernier va commettre une erreur qui va leur permettre de leur indiquer la direction à suivre : obnubilé par le bruit, le tueur va abattre un chien qui aboie mais depuis son balcon ce qui donne un angle pour trouver la solution.

Le roman est estampillé thriller, mais il ne touche pas, à notre sens, à ce genre. Le suspense est quasiment absent d'une histoire où dès le deuxième chapitre, nous avons le nom du tueur et ses motivations. Visiblement, le livre se veut le premier volet d'une série autour de l'inspectrice Alice Ginier, et pose des jalons de sa vie, entre ses relations amicales ou amoureuses, ses rapports avec sa famille, et son goût de la promenade en Suisse. Les décors autour de Lausanne et les éléments champêtres présentent le pays et la ville de Lausanne en arrière-plan d'une histoire assez classique, racontée également de manière classique, autour d'une idée de départ un peu drôle ("Je vais tuer les gens qui font du bruit et qui parlent trop fort avec leur téléphone portable"), et qui est sans doute passée par la tête des lecteurs et incontestablement dans la mienne aussi), mais qui ne suffit pas à construire un roman dense et fort.

Citation

Alice s'en rendait compte : elle ne parlait pas, elle hurlait. Elle raccrocha, appela le 144, donna toutes les informations pour les secours puis chercha une nouvelle fois la respiration de la mourante. Peine perdue.

Rédacteur: Laurent Greusard samedi 09 avril 2022
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