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Roman - Noir

Cinabre

Fantastique - Psychologique - Complot MAJ lundi 25 avril 2022

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Nicolas Druart
Paris : HarperCollins France, mars 2022
458 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 979-10-339-1155-5
Coll. "HarperCollins Noir"

To loose in Toulouse

À Toulouse, un mystérieux personnage sème la terreur dans la ville. Armé d'un sabre, il attaque durant la nuit les personnes qui lui semblent louches ou qui commettent des actes peu honorables. Comme il les tue, il est quand même demandé à la police de l'arrêter. C'est le capitaine Aubert qui est chargé de l'enquête, une enquête difficile puisqu'il s'agit d'arrêter un coupable invisible et sans mobile apparent. Seule information qui court dans les milieux : le tueur serait lié à l'hôtel Ferdinand. Au même moment, Elliott, un infirmier libéral, est inquiet car un de ses collègue semble avoir disparu après être allé soigner une jeune femme dans un hôtel réputé de la ville. Ce même Hôtel Ferdinand. Un hôtel étrange où, des années plus tôt, le propriétaire a tué sa femme et ses enfants. Un hôtel composé de deux structures : une partie s'occupe de clients normaux, de passage, l'autre étant vouée à des locataires qui y vivent quasiment à temps plein et pour lesquels le personnel est aux petits soins. Elliott se rend à l'hôtel pour remplacer son collègue, toujours disparu, et il comprend à la fois angoissé et attiré que la deuxième partie de l'hôtel pourrait lui permettre d'assouvir des fantasmes inconnus de lui. Lorsque la police retrouve Elliott dans les rues de la ville, de nuit et armé, il lui est facile d'accuser l'infirmier d'être le mystérieux tueur, d'autant plus que les collègues de son cabinet jurent que le dit cabinet a été dissous il y a plusieurs mois, et que l'autre infirmier n'est plus membre de l'équipe depuis bien longtemps.

Le titre du nouveau roman de Nicolas Druart, Cinabre fait référence à une couleur, une couleur qui est celle des couloirs de ce mystérieux hôtel, et qui permettent à l'auteur de tirer son roman du côté du fantastique, d'une atmosphère à la Stephen King sur la majeure partie du livre. Même s'il y aura une explication plus rationnelle par la suite, battue en brèche ou du moins décalée, par les chapitres finaux, le roman se situe dans le noir des passions humaines, avec cet hôtel où l'on pourrait satisfaire passions ou vices les plus secrets, à travers un récit construit de manière classique. D'une part l'enquête des policiers et, de l'autre, la destinée d'un personnage dont on ne sait trop s'il est victime ou coupable, à tout le moins partie prenante des meurtres. Très axé sur ce noir, le roman se conclut plus dans une atmosphère feuilletonesque, là aussi classique, avec société secrète, plans ténébreux, labyrinthes et passages souterrains, décors truqués et personnages ambivalents, qui feraient les beaux jours d'une série de David Lynch.

Citation

Son hilarité résonnait en cascade dans le boyau de velours bordeaux. La bouche ouverte, expulsant les gémissements de l'aliénation, l'homme en robe de chambre titubait le long d'un dédale de couloirs sombres, illuminés par des lanternes suspendues au plafond, qui répandaient des cônes rougeâtres sur les formes géométriques de la moquette.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 25 avril 2022
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