Korrigans connection

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Roman - Thriller

Korrigans connection

Économique - Fantastique MAJ samedi 30 janvier 2010

La réalité des contes de fées

Jacquelin de Pontreau est ministre de l'intérieur. On lui prête des ambitions présidentielles en cette année 2017. Avec son conseiller spécial, bras droit et ami d'enfance, Jégou, il fait son travail de ministre. Alors que se profile une méga crise avec grève générale, une étrange affaire secoue la torpeur française.
En Bretagne, des korrigans, petits lutins facétieux, voire méchants, sont en train de se réveiller et de semer la panique : ils se promènent de nuit, volent des poules qu'ils dévorent, déplacent les alignements de Carnac pour rire. Les premiers accusés sont les membres d'une compagnie de cirque, composée de nombreux nains et dirigée par Chique Keupon.
Plus tard un barde se met à entrainer dans une danse magique des enfants. Personne ne peut s'arrêter et tous dansent jusqu'à l'épuisement. Cela ne serait rien mais voilà que nos lutins attaquent un asile de fous et libèrent les pensionnaires...
Jacquelin sent que les choses se précisent : le barde, Chique Keupon et le directeur de l'asile étaient des connaissances du ministre. Avec lui, ils étaient pensionnaires d'une institution religieuse et avait créé une société secrète sur le modèle des Chique Capon de Pierre Véry. Ensemble ils avaient fait les quatre cents coups et surtout croyaient aux fées. Aujourd'hui, en vieillissant, n'ont-ils pas trahi leurs idéaux ? Pourquoi les korrigans leur en voudraient-ils ? Jacquelin peu à peu va essayer d'en savoir plus.

Renaud Marhic, le directeur de cette collection a été journaliste et a collaboré à des revues satiriques. Cela se sent car derrière quelques événements rapportés dans le livre, il y a des réminiscences de l'actualité, notamment le clonage de la secte raélienene, les scientifiques de haut vol qui encombrent comme experts les plateaux de radio et télé. De plus, le récit est interrompu par des dépêches de presse, des articles, une équipe de télévision, des rapports de la police, pour montrer le caractère sérieux de l'entreprise.
Pourtant, c'est tout le contraire dans le texte même car ce récit baigne dans le fantastique le plus pur et le plus véryen qui soit. Des explications logiques sont données puis réfutées en un clin d'œil complice. Même si le début ralentit un peu l'action en posant les personnages et les intrigues secondaires sur les korrigans, très vite, le lecteur est embarqué dans cette histoire qui renoue avec un folklore breton (rendu vivant ici) aux prises avec le monde réel. On songe à Pierre Véry bien sur, aux premiers Bilal/Christin sur les légendes, et le roman se dévore avec plaisir, servi par le style malicieux du romancier.

Citation

Pas une balle ne toucha la mansarde. Mais le cœur a ses raisons. On retrouva Thérèse Maurion effondrée au pied du bahut, son fusil encore chaud en travers des varices.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 28 janvier 2010
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