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Grand format
Inédit
Tout public
Paris : Matin calme, mars 2022
294 p. ; illustrations en noir & blanc ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-493386-06-9
Mourir, dormir, se suicider peut-être
Depuis longtemps, Kim Tae-Song est un jeune homme dépassé par la vie. Ses parents ont essayé de l'assassiner bébé en faisant passer les choses pour un accident, mais ça n'a pas marché. Depuis, Kim Tae-Song est mal à l'aise, d'autant plus qu'il n'a plus de nouvelles de son grand frère. Du coup, il décide de se suicider. Mais il ne sait pas comment faire et recherche alors des informations sur Internet pour découvrir ainsi qu'il existe des associations qui, de manière discrète, font la promotion du suicide. Elles organisent même des groupes pour en parler ou pour aider justement à passer à l'acte. Kim Tae-Song rencontre donc un groupe autour d'un certain Han, qui se présente comme un volontaire pour organiser un week-end à la campagne, au cours duquel les invités vivront quelques moments agréables avant de se suicider. Il s'inscrit et va donc effectuer ce week-end. Mais des détails le choquent. En parallèle, un policier découvre les informations sur le club de suicides, se rend compte que Han a plusieurs fois participé à des groupes de suicides, mais ne s'est trouvé à chaque fois que blessé. Il veut le surveiller pour prouver qu'il ne participe pas à un club de suicides (de toute façon illégal), mais qu'il se sert de ce subterfuge pour trouver des gens faibles et les assassiner en ne risquant rien. Ce Han est le rejeton d'une très riche famille, et le poids de influence peut avoir des conséquences sur son enquête. Comment enquêter et sauver des gens alors que ses supérieurs le poussent à ne pas s'occuper de l'affaire ?
Le roman de Jeong Hai-Yean va au départ se concentrer sur le personnage du faible et désespéré, et expliciter comment il en vient à penser au suicide puis comment il rejoint le groupe, avant de décaler l'histoire vers le personnage de policier, puis de faire alterner les deux. Au milieu de l'intrigue, nous allons suivre un huis-clos et ses rebondissements mettant en scène des futurs suicidés dans une maison de campagne où ils résident. Un dernier tiers de l'intrigue renverse le tout par un rebondissement qui pourra apparaitre un peu forcé, vers une autre perspective. S'inspirant d'un fait de société de la Corée du Sud, La Secte des suicidés est un roman dépaysant qui emprunte de manière intelligente aux codes du thriller pour une histoire qui se laisse lire sans pour autant laisser un souvenir impérissable.
Citation
S'il y pensait, il n'avait jamais éprouvé, ne serait-ce qu'une seule fois, le besoin de vivre. Il lui semblait même parfois que s'il était né, c'était avec pour seule mission de mourir, et que son existence n'avait que la mort comme objectif.