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Grand format
Inédit
Tout public
Paris : Matin calme, février 2022
330 p. ; illustrations en noir & blanc ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-493386-03-8
Un whodunit au Pays du matin calme
Gojin est avocat coréen dont les méthodes ne sont pas forcément très morales même si elles respectent toujours la loi. Par exemple, lorsqu'il repère un comportement louche de deux hommes, il provoque un accident ce qui va lui permettre d'empêcher un crime, tout en évitant de devoir prouver que les individus en question étaient coupables avant sa propre intervention. Dans ce nouveau roman, l'avocat va être confronté à une affaire délicate. En effet, il surveille un docteur qui utilise ses compétences pour de bien sombres actions. Notamment, il s'apparente à un gourou qui manipule les esprits, et il aurait réussi à focaliser l'attention d'un homme pour le pousser à se trouver à un endroit précis afin que sa femme puisse le tuer tout en faisant passer l'histoire pour un accident. À présent, il s'intéresse à un homme déprimé depuis la disparition de sa femme : s'est-elle enfuie avec un autre homme ? Son amant l'a-t-il tué ? Le mari qui s'est-il débarrassé de sa femme ? Toujours est-il que des membres qui gravitent autour de cette histoire se retrouvent dans un motel et que, là, une femme est découverte morte dans une chambre fermée de l'intérieur. C'est avec l'aide d'une amie que Gojin essaie de démêler les fils d'une affaire complexe.
Ce deuxième volet de Do Jinki, qui relate les enquêtes de l'avocat Gojin, s'amuse avec un petit nombre de personnages qui vont et viennent, se transforment et cachent des secrets. Il y a un jeu autant avec son histoire qu'avec les lecteurs qui, s'ils jouent le jeu, ne peuvent trouver facilement la résolution de l'énigme posée. Des éléments s'ajoutent sans arrêt qui cachent les pistes et la possibilité de tout bien saisir (à un moment, l'un des personnages découvre un cadavre caché dans sa propre maison, dans la cave, et lorsqu'il veut en savoir plus en y retournant, il n'arrive plus à remettre la main sur le corps). Il faut apprécier d'être ballotté à la fois par l'histoire, par des personnages coréens qui restent aussi exotiques et énigmatiques que la propre intrigue ou les lieux présentés. Mortel motel est de ces textes surannés qui font que l'on sait que l'on est plongé dans une fiction policière éloignée d'un réalisme cru. Un whodunit coréen donc forcément dépaysant écrit qui plus est par un juge au tribunal de Séoul.
Citation
Aucun signe de présence humaine ni le moindre chant d'insecte. Les plantes semblent les seuls êtres vivants. J'habite dans une maison isolée de tout comme un cerf-volant qui s'est envolé, coupé de son fil.