Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'islandais par Éric Boury
Paris : Métailié, février 2010
296 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-86424-723-4
Coll. "Noir - Bibliothèque nordique"
Actualités
- 24/11 Prix littéraire: Pete Dexter à l'honneur
- 17/03 Librairie: Lectures noires à Marseille (13)
- 01/10 Édition: Parutions de la semaine - 1er octobre
Avec Alexis Aubenque, Maxime Chattam et Clive Cussler, le thriller a le vent en poupe cette semaine. Tout juste si Frédéric Lenormand fait de la résistance avec le roman historique. À noter la réédition chez Shellac Sud, une petite maison d'édition marseillaise, de L'Homme de Londres, de Georges Simenon. Le principe "roman + DVD" marche à merveille en ce moment, et ce roman de Simenon est réédité avec un film. Ne gâchons pas notre plaisir. Les grosses parutions de la semaine sont pour les mal-voyants avec Indridason, Kaminsky, Kellerman (Jesse pas Jonathan). Ceux qui ont eu la patience d'attendre une nouvelle et presque dernière aventure de John Rebus, peuvent répondre à L'Appel des morts de Ian Rankin. Pour les autres, c'est par là :
Grand format
Un Noël à River Falls, d'Alexis Aubenque (Calmann-Lévy)
L'Homme de la montagne, d'André Besson (Mon village, "Thrillers")
Leviatemps, de Maxime Chattam (Albin Michel)
Le Cartel de Ricminphy : quand minceur rime avec terreur, de Denis Cressens (Presses du Midi)
Rivage mortel, de Clive Cussler & Jack B. Du Brul (Grasset)
Regard de femme, de Jean-Louis Debré (Fayard, "Policier")
Moi comme les chiens, de Sophie Di Ricci (Moisson rouge)
Derrière les portes, de Sylvie Gibert (De Borée)
Archangelus : les voiles de la mort, d'Édouard Guimel & Thomas Dalet (Pascal Galodé)
Tom Cool, de Sophie Hertfort (Terriciaë, "Sangria")
Le Trésor de Saewulf, de Bernard Knight (Pygmalion, "Policiers")
Un Chinois ne ment jamais, de Frédéric Lenormand (Fayard, "Policier")
Ça tourne vinaigre en Saintonge, de François Migeat (Écritures, "Polar")
L'Homme de Londres, de Georges Simenon (Shellac Sud)
Poche
Voir Angoulême et mourir, de Bernard Baritaud & Daniel Laplaze (éditions du 28 août, "28-8")
Ibant obscuri sola sub nocte, de François Bouchardeau (Nykta, "Petite nuit")
Vendetta, de Roger Jon Ellory (LGF)
La Théorie des six, de Jacques Expert (LGF)
Vérité, de Peter James (Milady, "Poche terreur")
Cartoon, de Marshall Karp (LGF)
Le Démon des morts, de Graham Masterton (Milady, "Poche terreur")
Le Dernier tueur de l'organisation, d'André Mastor (Albiana, "Nera")
Datura, de Philippe Monet (Nykta, "Petite nuit")
L'Appel des morts, de Ian Rankin (LGF)
Lieutenant Eve Dallas, de Nora Roberts (J'ai lu, "J'ai lu grand format")
Grands caractères
Hypothermie, d'Arnaldur Indridason (À vue d'œil, "16-17")
L'Impossible monsieur Grant, de Stuart Kaminsky (À vue d'œil, "16-17")
Les Visages, de Jesse Kellerman (À vue d'œil, "16-17")
Liens : Vendetta |Les Visages |Léviatemps |Arnaldur Indridason |Maxime Chattam |Clive Cussler |Sophie Di Ricci |Roger Jon Ellory |Stuart Kaminsky |Jesse Kellerman |Frédéric Lenormand |Ian Rankin |Georges Simenon - 05/05 Blog: Le petit "plus" de Pierre Mazet
- 31/01 Librairie: Arnaldur Indridason à Paris
Hasards et coïncidences
Erlendur porte le poids d'une perte immense. Quand ils étaient enfants, son frère Bergur et lui ont accompagné leur père dans la steppe. Surpris par une gigantesque tempête, au plus fort des bourrasques, il a lâché la main de son frère qui a ainsi disparu, englouti par la nature déchaînée. Lui a été retrouvé, in extremis, recroquevillé sous une importante épaisseur de neige. Cet épisode, personnel, tragique, juste dévoilé dans La Voix, bâtit ce nouveau roman de l'Islandais Arnaldur Indridason.
Et les disparitions ne manquent pas dans le parcours du commissaire Erlendur. Moins personnelles, certes, mais tout aussi tragiques. Tout d'abord, Gudrun l'étudiante disparue sans laisser de traces au volant de sa Mini jaune trente ans plus tôt ; David, le fils sans histoire de ce vieil homme qui vient chaque année depuis trente ans savoir si un élément nouveau est apparu pour expliquer l'inexplicable. Erlendur fait de chacune d'elles la sienne, et il ne cesse de se replonger dans les dossiers en quête d'un nouvel élément qui aurait échappé à sa sagacité. Comme si résoudre les pertes abominables des gens pouvait déjouer la perte cruelle de son petit frère Bergur.
Alors quand Karen, l'amie de cette femme Maria, retrouvée pendue dans son chalet d'été près du lac Thingvellir, vient le voir pour lui dire qu'elle ne croit pas à la thèse du suicide, et lui remet en même temps une cassette d'une séance de Maria chez un médium, Erlendur l'écoute. Au début, sceptique, puis curieux et intrigué, il reprend l'enquête à son compte discrètement. Car il sait ce que la perte d'un être cher charrie comme souffrance et incompréhension.
Arnaldur Indridason délivre là un de ces plus beaux romans, s'il en était un à surclasser parmi ceux qu'il nous a déjà été donné de lire, tant à chaque fois, il nous émerveille par son style. Ici, pas de fusillade spectaculaire, pas de truand armé jusqu'aux dents, juste des citoyens ordinaires face à "la vie elle-même qui jouait aux gens de mauvais tours ou les divertissait".
Nominations :
Trophée 813 Michèle Witta du roman étranger 2010
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2011
Citation
Erlendur se gardait de confondre les hasards et le reste. Il savait mieux que quiconque par son travail que, parfois, les coïncidences étaient organisées.[...]Dans ce cas, les événements ne portaient plus le nom de hasard.