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Tout public
Traduit de l'islandais par Éric Boury
Paris : Métailié, février 2010
296 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-86424-723-4
Coll. "Noir - Bibliothèque nordique"
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Un mois d'hiver dévolu à la parution de l'opus annuel d'un auteur "venu du froid", voilà un à-propos qui ne manquera pas de frapper les esprits... Ainsi les éditions Métailié ont-elles fait de février le mois du romancier islandais Arnaldur Indridason en programmant à ce moment de l'année la sortie de chacun de ses romans - et conformément à cette tradition, le dernier en date, Hypothermie, sera sur les étals à compter du 4Â février.
Depuis La Cité des jarres, publié en 2005, la notoriété de l'écrivain n'a cessé de croître, et avec la sienne celle de son héros le commissaire Erlendur. Aussi les lecteurs seront-ils sans doute nombreux à saisir l'une des deux occasions qui leur sont offertes de le rencontrer à Paris, accompagné de son traducteur Éric Boury :
- Le vendredi 5 février à 16 heures à la Librairie de Paris (7-11 place de Clichy, 75017 Paris)
- Le samedi 6 février à 11 h 30 à la librairie L’Arbre à Lettres Mouffetard (2, rue Édouard Quenu, 75005 Paris).
Liens : Arnaldur Indridason |Éric Boury
Hasards et coïncidences
Erlendur porte le poids d'une perte immense. Quand ils étaient enfants, son frère Bergur et lui ont accompagné leur père dans la steppe. Surpris par une gigantesque tempête, au plus fort des bourrasques, il a lâché la main de son frère qui a ainsi disparu, englouti par la nature déchaînée. Lui a été retrouvé, in extremis, recroquevillé sous une importante épaisseur de neige. Cet épisode, personnel, tragique, juste dévoilé dans La Voix, bâtit ce nouveau roman de l'Islandais Arnaldur Indridason.
Et les disparitions ne manquent pas dans le parcours du commissaire Erlendur. Moins personnelles, certes, mais tout aussi tragiques. Tout d'abord, Gudrun l'étudiante disparue sans laisser de traces au volant de sa Mini jaune trente ans plus tôt ; David, le fils sans histoire de ce vieil homme qui vient chaque année depuis trente ans savoir si un élément nouveau est apparu pour expliquer l'inexplicable. Erlendur fait de chacune d'elles la sienne, et il ne cesse de se replonger dans les dossiers en quête d'un nouvel élément qui aurait échappé à sa sagacité. Comme si résoudre les pertes abominables des gens pouvait déjouer la perte cruelle de son petit frère Bergur.
Alors quand Karen, l'amie de cette femme Maria, retrouvée pendue dans son chalet d'été près du lac Thingvellir, vient le voir pour lui dire qu'elle ne croit pas à la thèse du suicide, et lui remet en même temps une cassette d'une séance de Maria chez un médium, Erlendur l'écoute. Au début, sceptique, puis curieux et intrigué, il reprend l'enquête à son compte discrètement. Car il sait ce que la perte d'un être cher charrie comme souffrance et incompréhension.
Arnaldur Indridason délivre là un de ces plus beaux romans, s'il en était un à surclasser parmi ceux qu'il nous a déjà été donné de lire, tant à chaque fois, il nous émerveille par son style. Ici, pas de fusillade spectaculaire, pas de truand armé jusqu'aux dents, juste des citoyens ordinaires face à "la vie elle-même qui jouait aux gens de mauvais tours ou les divertissait".
Nominations :
Trophée 813 Michèle Witta du roman étranger 2010
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2011
Citation
Erlendur se gardait de confondre les hasards et le reste. Il savait mieux que quiconque par son travail que, parfois, les coïncidences étaient organisées.[...]Dans ce cas, les événements ne portaient plus le nom de hasard.