Contenu
Poche
Inédit
Tout public
308 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-264-07777-6
Coll. "Polar", 5467
Les Errances de Crimson Dyke, 1
Ce qu'il faut savoir sur la série
Justicier implacable
Michaël Mention s'inscrit ici dans la pure lignée des auteurs français populaires qui s'attaquent au western parmi lesquels son illustre prédécesseur Alain Bonneau, père de Catamount. L'intrigue se situe en juin 1866 soit au lendemain de la guerre de Sécession et à la veille de l'Independence Day. L'agent des Services Secrets Crimson Dyke traque implaquablement pour un US Marshall les faux-monnayeurs dans cinq comtés des environs de San Francisco. Pendant ce temps, des crimes horribles y sont perpétrés : des hommes éviscérés au couteau Bowie. Crimson Dyke ne se doute pas qu'il va s'aliéner le triste Benedict Ross, qui ne tardera pas à lancer à ses trousses les Season Brothers, sortes de Cavaliers de l'Apocalypse, auxquels rendez-vous est donné dans une ville abandonnée pour un ultime duel à un contre quatre. Michaël Mention rend hommage au western en s'appuyant sur une documentation qu'il ressort impétueusement, mais avec subtilité, et réussit ainsi à nous abreuver sans nous abreuver. Surtout, il convoque les figures récentes du genre, allant puiser tant du côté de Sergio Leone et de sa "Trilogie du dollar" que des Frères Sisters, roman de Patrick DeWitt joliment adapté par Jacques Audiard. Les décors sont minimalistes. Les traits des personnages épurés. Les dialogues fusent à travers des chapitres courts. Ce qui importe ici c'est d'abord la psychologie faillible du héros, la montée en puissance de la tension et une fin haletante où l'écriture de l'auteur explose en tous sens. Plus qu'à une aventure avec l'ordre en leitmotiv qui resurgit dans une société éclatée, Michaël Mention nous invite à parcourir l'Histoire des États-Unis au grand galop avec des personnages torves et d'autres iconiques tout en y associant le sort des femmes. On croisera une institutrice itinérante, un cirque avec ses Freaks, un shérif manchot... Le tout avec des manchettes de journaux, chères à l'auteur passionné d'histoire, pour mieux contextualiser. C'est à la fois sobre et efficace. Une épopée réussie.
Citation
Quinze cartouches, une carte de l'État, une gourde d'eau, un paletot de rechange, un couteau, une cuillère en bois, du pain, un épis de maïs, quelques carottes, trois boîtes de haricots en conserve... Walter répartit le tout dans les grandes poches, sangle la sacoche. Il termine son café, s'empare de sa Winchester. Un regard à l'intérieur de sa bicoque, exiguë, misérable, et le voilà sorti de chez lui.