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Inédit
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Comment vivre dans un monde ignoble ?
En 2007, cinq jeunes filles ont été enlevées, et on n'a plus jamais eu de leurs nouvelles. Personne ne sait si elles sont encore vivantes, ni ce qui leur est arrivé. Mais c'est alors que les familles des victimes reçoivent chacune un colis contenant un petit chien. Là aussi, l'on ne peut que rester dans l'expectative d'autant que l'expéditeur des colis demeure inconnu. S'agit-il du ou des ravisseur(s) ? Le motif reste énigmatique mais permet de rouvrir l'enquête par la police qui va se servir de ces chiens pour exploiter de nouvelles pistes. Puis, en 2019, les policiers sont surpris par une nouvelle vague de disparitions qui touchent des victimes ayant le même profil qu'en 2007. Lorsque le policier principalement en charge de l'affaire va sa propre fille kidnappée, l'angoisse augmente. Et quel rapport faire avec cette sculpture étrange trouvée en pleine forêt ? Dans une bulle d'eau, le corps d'une femme est installé. Or cette femme fait partie des premières disparues. Et, en analysant l'eau, il y a de nouveau une piste car elle semble bien provenir d'un lac de l'est de l'Europe. Toute cette affaire est bien compliquée. En parallèle, nous allons suivre ce que deviennent justement les victimes enlevées, et la vie de deux autres personnages qui prendront une importance considérable dans les derniers chapitres.
Dans ce deuxième thriller, Anouk Shutterberg met en scène une intrigue simple autour de disparitions mystérieuses dont, en alternance, nous comprenons les motivations. L'auteure n'hésite à écrire des scènes qui nous emmènent vers le hard et le gore, autour des sévices que subissent ces personnages, dans l'optique de ce qui serait un récit feuilletonesque, où des personnages du premier volet reviennent. L'intrigue d'Anouk Shutterberg fonce, n'hésite pas à liquider des personnages que l'on pensait centraux ou capables d'être sauvés. C'est ainsi qu'il y a parfois un peu d'outrance et de manichéisme, mais tout ça passe facilement car le rythme est très enlevé et l'énigme rebondit sans cesse. Bestial un roman agréable et prêt à être adapté, qui satisfera les amateurs du genre, sans prétendre à être un chef d'œuvre intemporel.
Citation
Mécaniquement. Puis, comme tous les autres jours, elle s'est saisie de son rasoir et s'est scarifiée légèrement juste au-dessus du genou. Cela passera inaperçu, au cas où, si tant est que sa détresse puisse encore émouvoir les quelques humains qui sont restés à ses côtés…Cette pensée la ferait presque sourire.