Contenu
Son espionne royale et les conspirations du palais
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Blandine Longre
Paris : Robert Laffont, avril 2022
368 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-221-25523-0
Coll. "La Bête noire"
Cinquante nuances de Grèce
Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie, fille du duc d'Atholt et Rannoch – Georgie pour les intimes –, reste toujours coincée à Londres, cette fois dans la maison que son amie Belinda lui a prêté pendant qu'elle partait vivre son rêve hollywoodien. Sauf que Belinda revient de façon inopinée, ayant tout oublié de leur arrangement... Georgie redoute que le manque d'argent ne la renvoie au sinistre château de Rannoch où elle n'est plus la bienvenue en attendant que son cher Darcy O'Mara, parti Dieu sait où dans une de ses missions secrètes, n'ait les moyens de l'épouser. Georgie est sauvée une fois de plus par sa parente de reine-mère qui lui confie une nouvelle mission. Le prince George doit épouser la princesse Marina de Grèce, qui a dû quitter la Grèce lorsque le roi son père a été déposé. La reine craint que Marina n'ait quelques problèmes à s'acclimater au monde oppressant de la bonne société londonienne et charge Georgie de lui servir de chaperon, ce qui signifie qu'elle s'installera au palais de Kensington. Elle devra aussi faire en sorte que celle-ci reste à l'abri des rumeurs sur la vie dissolue de son futur époux... Mais le soir de l'arrivée de Marina, une apparition que Georgie prend presque pour un des spectres censés hanter le vieux palais, s'avère être une jeune femme morte assassinée ! Pas de doutes, les premières constatations montrent qu'elle a été étranglée. La victime est vite identifiée : Bobo Carrington, une jeune mondaine fréquentant la bonne société, portée sur l'alcool et la drogue. L'ennui, c'est qu'elle a été la maîtresse du prince George et que les analyses prouvent que la jeune femme a accouché récemment : inutile de préciser le scandale si la nouvelle dépasse le cercle royal, voire si les soupçons se portent sur le prince. Plus inquiétant encore, l'enquête démontre que parmi ses fréquentations sporadiques, il y avait un autre aventurier rarement présent à Londres. Un certain Darcy O'Mara...
Cette série qui avait si bien commencé peine à trouver un second souffle. D'abord, les personnages n'évoluent nullement : Georgie continue d'avoir des problèmes d'argent et de se demander où loger, Queenie reste elle-même, Darcy n'en finit pas d'apparaître aux moments les plus inattendus d'une façon que Ponson du Terrail n'aurait point renié... On n'est pas dans le catastrophique "... et l'hériter australien", mais le tout tourne en rond, et comme toujours, la résolution est beaucoup plus simple que ce qui a précédé, impliquant (sans déflorer) un personnage à peine entraperçu. Les goinfreurs de séries télévisées tenant à ce qu'on leur raconte inlassablement la même soupe sans jamais dévier, et les amateurs de roman à énigme (pardon, cosy mystery, nouvelle étiquette censée faire s'ouvrir pavlovesquement les portes-monnaies pour consommer ce qui autrement serait vieillot, poussiéreux, hou les cornes) commenceront à se demander si cela vaut la peine d'attendre un sursaut... Surtout qu'en version originale, on en est à déjà quinze tomes...
Citation
Cette partie de la demeure donnait l'impression d'être inhabitée depuis longtemps. Tout y était certes démodé, mais l'atmosphère me parut chaleureuse et confortable. Une odeur planait que j'associais aux vieilles dames en général — un mélange de lavande, d'encaustique et de pommade.