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Le parfum du prisonnier en noir
Benjamin Clément est un journaliste qui vient d'obtenir le droit de passer quelques jours dans une prison - le centre de détention de Muret -, pour rédiger une série d'articles. Mais à peine est-il en place qu'il disparait au détour d'un couloir. Le directeur de la prison ne sait que faire et demande l'aide d'Ange Carminetti, son amie capitaine de police. Cette dernière vient sur les lieux, regarde les bandes vidéo, discute avec les prisonniers en s'appuyant sur un parrain, Gueule d'ange, un prisonnier qui est capable de mener les prisonniers à la baguette. Voilà donc la policière face à une sorte de meurtre en vase clos. En même temps, elle doit tenter de continuer son travail auprès des services de police, et surtout une enquête en cours pour coincer une équipe de braqueurs qui pillent les centres commerciaux. Se basant sur une stratégie de compréhension des pilleurs, deux adjoints de Carminetti, attendent en planque sur le parking d'un supermarché. Lorsque les bandits arrivent, s'en suit un échange de coups de feu et il faut à présent retrouver ceux qui ont fui.
Au départ, le lecteur est un peu déstabilisé par le passage d'une intrigue à l'autre, car il peine à voir le rapport - mis à part à travers Ange Carminetti, le personnage central. Lorsque la fin se profile et que le rapport (même s'il est lointain) se précise, on comprend cependant mieux comment les deux intrigues peuvent se rejoindre. Il n'en reste pas moins que ces deux intrigues donnent plus l'impression d'un remplissage que d'une véritable structure logique. On commence dans les premiers chapitres à apprécier cette intrigue de disparition mystérieuse, à s'intéresser à ce couple improbable qui mélange une policière et un caïd emprisonné. La double résolution des deux histoires achève le roman sur un final en demi-teinte : la disparition est résolue avec grand panache, l'arrestation est bien menée. Quant au personnage du caïd restant en retrait, il aurait mérité une mise en lumière plus intéressante. Gageons que ces écueils seront évités lors du prochain roman de Stéphane Michel.
Citation
Accompagnée de Jean-Michel Plantier, une demi-douzaine de surveillants entra dans le réfectoire. Gantés et vêtus de tabliers de cuisine, les gardiens se dirigèrent directement vers la chambre froide, sachant, visiblement, parfaitement ce qu'ils avaient à faire. Barelli les suivit du regard mais ne cilla pas.