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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Brévignon
Paris : Archipel, juin 2022
450 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-8098-4192-3
Coll. "Suspense"
Treize cadavres à la douzaine
Il se surnomme le Gray Man, car c'est un homme passe-partout, invisible. De toute façon, il en a bien besoin car c'est l'un des meilleurs tueurs à gages du monde. Il a travaillé pour un service secret américain, puis pour son compte sur les conseils et l'aide "administrative" de Fitzroy. Au début de cette intrigue, il vient d'abattre le frère d'un président corrompu d'Afrique et a rendu ce dernier en colère au point qu'il a contacté une grande entreprise multinationale avec laquelle il magouille. Soit cette entreprise tue le Gray Man et lui rapporte sa tête, soit il ne signera pas le dernier contrat qui devrait enrichir la société et balancera même les documents qui prouvent combien cette société est mauvaise. C'est là qu'intervient l'avocat Lloyd. Il est justement responsable de la signature de ce contrat. C'est également un ancien des services secrets et, à ce titre, il a volé des documents qui lui permettent d'en savoir beaucoup sur les agents et leurs opérations. Il va donc tout faire pour que le Gray Man meure. Il n'hésite pas, missionne l'homme de main de la société pour engager l'ensemble des services secrets mondiaux afin qu'ils envoient certains de leurs meilleurs tueurs et fait enlever Fitzroy et sa famille, afin que le Gray Man vienne à leur rescousse. Mais c'est compter sans les qualités et le sens du dépassement des limites humaines (y compris les blessures) de l'agent secret...
Le récit de Mark Greaney a le mérite de ne jamais s'arrêter. Blessé, courant, blessé de nouveau, le personnage du Gray Man fonce et traverse l'Europe pour sauver son ami (même si ce dernier l'a trahi par le passé et qu'il est au courant). Les méchants sont vraiment méchants, les gentils très calmes et intelligents, quant aux traîtres, ils trahissent tous les camps au fur et à mesure des possibilités. Entre deux coups de feu, deux poursuites en voiture, le lecteur n'a pas le temps de souffler. Roman rapide et nerveux, édité alors que son adaptation par Netflix est annoncée, The Gray Man ne développe pas de détails sur l'espionnage, sur l'idéologie ou sur la politique, mais aligne les cadavres, les flots de sang, sans jamais s'arrêter. Pour amateurs de ce genre survitaminé.
Citation
En même temps, conclut-il en encastrant son troisième et dernier chargeur dans le fusil au canon fumant, cette mauvaise décision de sa part avait tout de même un avantage. Après tout, une demi-douzaine de fils de pute morts, c'était toujours bon à prendre.