Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
308 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7556-9729-2
Coll. "Hugo thriller"
Méli-mélo de pognon et de cul
La vie pourrait être calme dans le petit village de Notchbridge. On y trouve Dempsey, un écrivain célèbre, et surtout Douglas Warwick, un shériff de la petite commmune. Tous les deux sont beaux-frères, ayant chacun épousé une sœurs. Ils vivent sous l'œil bienveillant de Blansky, l'ancien responsable de la police devenu propriétaire du journal. Mais un jour, tout ça vole en éclats : l'écrivain disparait mystérieusement. A-t-il quitté la ville pour se refaire une autre vie ? A-t-il été tué ? Et si oui, par qui ? Toujours est-il qu'au bout de quelques mois, la femme de Blanski lui demande de "consoler" sa sœur. Le shérif ne se fait prier mais à peine a-t-il couché avec sa belle-sœur que cette dernière l'accuse de viole et que son épouse nie avoir fait une telle proposition, proposition aussi offensante. Arrive alors en ville Mardiros, un Arménien, assez âgé, mais très rusé, et qui est chargé de récupérer des dettes. Il est venu chercher de l'argent auprès de Blanski, un policier qui se serait laissé corrompre mais n'aurait pas fourni le service demandé. Le corrupteur aimerait récupérer son argent. Mais Mardiros se doute que derrière cette histoire de sœurs, d'écrivain disparu, il y aurait surtout moyen de se faire un petit pactole supplémentaire, même si tout ça pourrait lui attirer les foudres des deux femmes du FBI venues enquêter. Tout ce beau monde va donc se surveiller, se livrer à des alliances de courte durée, l'ancien shérif et le récupérateur de dettes semblant les plus performants pour découvrir la vérité qui se cache derrière ces mensonges nombreux et variés.
Nouveau volet d'une série, qui se construit de manière indépendante mais avec des personnages récurrents, Le Cas Chakkamuk suit la lignée de ce qui faisait l'intérêt du précédent roman de Roy Braverman. Les personnages classiques : le shérif corrompu, l'avocat douteux, les garagistes capables de tout, les femmes fatales et vénales ont fort à faire avec un vieil Arménien qui ressemble, en plus violent, à une sorte de Columbo, promenant son regard "innocent", poursuivant son chemin sans se soucier de rien, alignant les proverbes et expressions sentencieuses. Au final, les mystères seront résolus, les méchants punis. Tout en continuant dans la même veine, l'auteur sait quand même insuffler un souffle et un style qui empêchent le lecteur de s'ennuyer, se permet des apartés sur sa propre construction romanesque qui détendent et renforcent le sentiment de rire et de liberté qui court à travers un récit balisé et mené de main de maître. C'est sans doute en cela que l'on reconnait les véritables artisans de la littérature.
Citation
Les désirs sont obscurs, ils ne sont que déraison. Qui, à Pasakukoo, n'a pas menti ou trahi un jour ou l'autre pour un sourire des sœurs Dvorak ? Combien de nous se sont essoufflés sous leurs draps ? Combien en ont joui dans les vapeurs suffocantes de leur douche ?