Contenu
Poche
Inédit
Tout public
240 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-37047-205-2
Coll. "Roman policier, mais pas que"
Marcher sur les pas des anciens
Laure Piteur est une grande actrice. Elle a même été une grande actrice qui n'hésitait pas à se dénuder dans ses films. Mais le temps a passé et ses charmes n'agissent plus avec autant de force. Les cinéphiles ont peu à peu boudé ses films. Elle n'en reste pas moins d'un tempérament volcanique et parmi ses dernières conquêtes, le capitaine Philistin de la Truffonnière, un policier un peu maladroit mais attachant. Or ce capitaine en question vient sonner à la porte de son "ennemi intime", le détective privé, Augustin Kerr, car il a besoin de son aide. Ce dont se doute le flic privé car il vient de voir une vidéo sur les réseaux sociaux où l'on aperçoit le policier la main sur un couteau, et ce couteau planté dans le dos de l'actrice. Mais Philistin jure son innocence. Il a vu le coupable, enfin, aperçu, sous sa capuche, et c'est en allant au secours de la belle vedette qu'il a été filmé. Augustin Kerr est sûr de l'innocence du policier, et il décide de l'aider. Il faut d'abord mettre au vert le meurtrier présumé recherché et découvrir le véritable coupable. Mais le policier revient en ville alors que d'autres meurtres s'accumulent et vont de nouveau le faire suspecter. D'autre part, en fouillant dans la vie intime de la star, de nombreux amants épisodiques ponctuent sa carrière et sa vie, et il s'avère difficile de dénicher un jaloux atrabilaire auprès d'une pléthore de clients potentiels !
Avec Grands boulevards, François Legay renoue avec la veine du roman policier qui ne se prend au sérieux, mais qui est construit sérieusement et a une bonne histoire. Le détective, plus enclin à regarder les attraits des jeunes femmes qu'à pourchasser le truand, voire à consommer si le besoin s'en fait ressentir des deux côtés, a aussi un œil qui sait virer au cynisme. Amoureux d'une belle policière qui, malheureusement est mariée, il prend ses distances avec la loi pour aider son ami, coincé par sa maladresse à être accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Entretemps, le détective nous emmène dans sa famille, peuplée d'hurluberlus sympathiques. La légèreté est de mise dans un roman qui rappelle les bonnes heures des histoires bien troussées (avec des femmes détroussées), sans prétention, comme la série des "Nouveaux mystères de Paris", de Léo Malet, avec Nestor Burma, entre gouaille, grivoiseries de bon ton et intrigue menée sur les chapeaux de roue. Un bel hommage aux grands anciens, aux séries B., aux films français des années 1950-1960, où le plaisir de raconter et d'écrire se ressent et se communique au lecteur.
NdR - François Legay est un rédacteur de k-libre aussi cette chronique peut-elle est taxée de subjective. Sinon, on peut aussi penser que k-libre sait s'entourer de rédacteurs talentueux.
Citation
Pour être plus précis, c'est la photo d'une très jolie jeune femme qui se nomme Rebecca Maurier. Moi, il y a encore quelques heures, je l'appelais Humphrey Bogart. Marrant, non ?